Millas: "à ce stade", il n'y a "pas de lien" entre les médicaments pris par la conductrice et la collision

Six enfants ont été tués dans la collision à Millas. - AFP
L'enquête se poursuit après la collision entre un car scolaire et un TER à Millas. "A ce stade" des investigations, il n'y a "pas de lien" établi entre les médicaments consommés par la conductrice de l'autocar "pour dormir" et l'accident dans lequel six enfants ont trouvé la mort.
"Toutes les analyses seront faites dans le cadre de l'instruction", a poursuivi auprès de l'AFP le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux, précisant que la conductrice du car prenait ces médicaments "depuis des années".
Le procureur de la République de Marseille répond ainsi à l'avocate de trois des six familles de victimes qui a évoqué, samedi, au conditionnel, le fait que la conductrice ait pu être "sous l'emprise d'antidépresseurs, d'anxiolytiques" au moment de la collision. L'avocate doit déposer, au nom de ses clients, ce mardi une demande de constitution de partie civile.
Versions contradictoires
La conductrice du car scolaire, une mère de famille d'une quarantaine d'années, a été mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence." Laissée libre, mais sous contrôle judiciaire, la conductrice, blessée, est toujours hospitalisée. Lors de ses auditions, elle a affirmé que les barrières du passage à niveau étaient levées lorsqu'elle s'est engagée sur les voie de chemin de fer. Une version confirmée par des témoins.
D'autres avancent toutefois le contraire. Par ailleurs, le 19 décembre dernier, soit cinq jours après le drame, le procureur de la République de Marseille, a indiqué que les premières "constatations matérielles" sont plutôt "en faveur d'une barrière fermée". Le procureur avait rappelé qu'il ne s'agissait que de premiers "tests", et qu'une expertise du moteur de la barrière allait rapidement être réalisée pour préciser le fonctionnement mécanique de celle-ci.