Militant d’extrême gauche frappé à mort : « Un assassinat politique », dénonce le Parti de Gauche

Un militant politique d’extrême gauche, Clément Méric, a été frappé à mort par des militants d’extrême droite, des skinheads, selon plusieurs témoins. - -
Drame à Paris mercredi soir, un militant politique d’extrême gauche, Clément Meric, a été frappé à mort par des militants d’extrême droite, des skinheads, selon plusieurs témoins. L'homme était en état de mort cérébrale mercredi soir. Pour le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, cette agression « porte la marque de l'extrème droite ».« Manuel Valls souhaite que les investigations, menées par les policiers du 1er district de police judiciaire sous l'autorité du procureur de la République, permettent d'interpeller dans les meilleurs délais les responsables de ces faits intolérables, afin qu'ils répondent de leurs actes devant la Justice », selon le texte.
Pour Marine Le Pen qui s'exprimait ce jeudi matin, le FN n'a « aucun rapport » avec l'agression « épouvantable » d'un militant.
Frappé au sol et laissé inanimé
Selon le Parti de Gauche, il aurait été agressé par des militants néo-nazis devant l'entrée de la gare, en pleine rue. Une agression "à connotation politique", selon une source policière. Selon un communiqué du Parti de Gauche, le jeune homme de 19 ans a été « violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d'extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire), laissé inanimé, il a été déclaré mercredi soir en état de mort cérébrale à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière ».
Selon les premiers éléments de l'enquête, les skinheads sont sortis et ont attendu « avec des renforts » dehors, devant le magasin où avait lieu une vente privée, ce groupe de quatre jeunes gens avec qui il y avait eu des échanges "très houleux". La victime « a été frappée par l'un des skins qui avait un poing américain et a chuté sur la chaussée en heurtant un plot au passage ».
Les agresseurs, des skinheads avec des bombers et des rangers

Plusieurs témoins ont décrit les trois agresseurs, deux hommes et une femme, comme étant des skinheads, avec des bombers et rangers. Ils les ont vus attaquer un autre groupe de jeunes âgés d'une vingtaine d'années. Un coup de poing serait alors parti rapidement, projetant la victime sur un poteau métallique. « C'était une agression très violente. On était à une trentaine de mètres avec ma copine et on a entendu un gros boum quand sa tête a heurté le poteau ». Un rassemblement est prévu ce jeudi à 18h30. « Le Parti de gauche appelle tous ceux qui sont bouleversés par ce crime odieux et qui exigent la dissolution des groupes d'extrême droite responsables de la mort de Clément, à se retrouver jeudi 6 juin à 18h30 Place Saint-Michel (Métro Saint-Michel) », poursuit le responsable politique.
« C'est parce qu'ils étaient connus pour être des militants antifascistes »
Pour Alexis Corbière secrétaire national en charge de la lutte contre l’extrême-droite au Parti de Gauche qui témoignait sur RMC ce jeudi matin, pas de doute possible, le jeune homme a été assassiné pour des raisons politique en raison notamment de son engagement antifasciste. « C’est un assassinat politique. Ça s’est passé dans la rue. Les deux amis qui accompagnaient le jeune qui a été assassiné ont raconté que c’est clairement car ils étaient connus pour être des militants antifascistes que ces trois militants néonazis les ont agressés. C’est quand même incroyable de se dire qu’aujourd’hui à Paris un jeune homme de 19 ans puisse être assassiné froidement comme ça par des salopards d’un coup de poing. Il faut que les forces de police prennent les mesures nécessaires pour que plus jamais ce genres d’agressions et de crimes ne puissent se reproduire. Plus jamais ça ».
La Parti de Gauche en appelle au ministre de l'Intérieur|||
Le parti de Gauche lance par ailleurs un appel au ministre de l'Intérieur et « exige la dissolution des groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines ».