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Police-Justice

Meurtre de Typhaine: sa mère et son beau-père condamnés à 30 ans de réclusion

Anne-Sophie Faucheur, la mère de Typhaine, dans le box des accusés, le 22 janvier.

Anne-Sophie Faucheur, la mère de Typhaine, dans le box des accusés, le 22 janvier. - -

La mère et le beau-père de Typhaine ont été condamnés ce vendredi par la cour d'assises du Nord, à 30 ans de réclusion pour le meurtre de la fillette de 5 ans en juin 2009.

La mère et le beau-père de Typhaine ont été condamnés vendredi par la cour d'assises du Nord à trente ans de réclusion criminelle pour le meurtre en juin 2009 de la fillette de 5 ans, qu'ils avaient camouflé en disparition. Conforme aux réquisitions de l'avocat général Luc Frémiot, la condamnation d'Anne-Sophie Faucheur, 26 ans, et de Nicolas Willot, 27 ans, est assortie d'une période de sûreté de vingt ans. L'arrêt a été accueilli dans le silence à la fois par les accusés et par les membres de la famille du père de Typhaine, parties civiles, qui avaient tous revêtu un tee-shirt blanc à l'effigie de la fillette.

Une « sanction forte mais juste »

Jugés depuis lundi, Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot avaient reconnu des violences répétées à l'encontre de cette enfant devenue leur souffre-douleur mais niaient avoir voulu la tuer. Ils encouraient la réclusion criminelle à perpétuité. L'avocat général avait estimé dans son réquisitoire qu'Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot étaient « indissolublement liés » après avoir signé « un pacte maudit pour la souffrance de cette gamine, le bouc émissaire dont il faut se débarrasser ». La mort de l'enfant était « inévitable », avait-il martelé. Selon Me Emmanuel Riglaire, son client Nicolas Willot n'avait pas « l'intention » de donner la mort à Typhaine. « Je vous demande de bien vouloir le condamner parce qu'il le dit, il en a besoin. (...) Mais je vous demande de faire justice », avait-il lancé aux jurés. Une « sanction forte mais juste », c'est également ce qu'avait réclamé l'avocate d'Anne-Sophie Faucheur, Me Blandine Lejeune, qui a expliqué défendre « un monstre », mais que derrière cette monstruosité se cachait « un visage humain », « un cœur de femme ».

J.V. avec AFP