Meurtre de Typhaine : 30 ans de réclusion requis contre sa mère et son beau-père

25 janvier 2013 : la famille paternelle de Typhaine, à la cour d'assises du Nord. Photo Amélie Rosique, envoyée spéciale d'RMC sur place. - -
Des peines de 30 ans de réclusion criminelle, assorties d'une période de sûreté de vingt ans, ont été requises vendredi devant la cour d'assises du Nord à l'encontre de la mère et du beau-père de Typhaine, jugés depuis lundi pour le meurtre en juin 2009 de la fillette de 5 ans.
Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot, respectivement âgés de 26 et 27 ans, ont reconnu des violences répétées à l'encontre de cette enfant devenue leur souffre-douleur, mais nient avoir voulu la tuer. « Il y a de la haine, souligne un oncle de la petite fille, car ils ont expliqué ce qu’ils ont fait à Typhaine. Il y a de la colère parce qu’on n’a pas le pourquoi. Il y a de la tristesse enfin par ce que Typhaine nous manque. Ils s’excusent, c’est bien mais ce n’est pas assez. Après 3 ans et demi d’attente, on attend une grosse peine, la plus grosse possible ».
De son coté, l'avocat de la famille du papa de la petite fille, Me Raphael Théry, attend simplement que les faits soient jugés, rien de plus. « J’attends que la justice passe que la société reconnaisse ce qu’il s’est passé comme étant gravissime : le massacre d’une gamine. Cela doit appeler une sanction. Mais ça ne rendra jamais cette gamine à sa famille. Et toute les sanctions du monde ne la ramènerons pas ».
« C’est une femme qui a conscience de la monstruosité de ses actes »
Face à la famille du père de Typhaine, l'avocate de d'Anne-Sophie Faucheur, elle, tient un autre discours. « Je veux éviter à Anne-Sophie Faucheur la réclusion criminelle à perpétuité, dit-elle. Ça va être très dur. Elle entendra les réquisitions de l’avocat général. Les mots seront durs, mais elle doit les entendre. Ça fait partie de sa reconstruction. C’est une femme qui a conscience de la monstruosité de ses actes. Et pour laquelle on craint un passage à l’acte suicidaire. Alors je sais que ceux qui lui dénieraient bien le droit d’avoir un procès vont peut-être penser : "hé bien qu’elle le fasse". Mais mon but à moi, c’est que cette femme soit jugée, protégée et aidée comme il se doit ».