Meurtre de Lilian Dejean: le suspect a été remis à la France après sa cavale

Un homme en deuil tient un portrait de Lilian Dejean, un employé municipal tué par balle par un chauffard à Grenoble, le 8 septembre 2024, lors d'une marche blanche commémorative à Grenoble, dans le sud-est de la France, le 15 septembre 2024. - Alex MARTIN / AFP
Abdoul Diallo, suspecté d'être le meurtrier de l'agent municipal Lilian Dejean à Grenoble, a été remis à la France jeudi 28 novembre dans la soirée, a appris BFMTV de source judiciaire confirmant une information de l'Agence France presse.
Il est arrivé à l'aéroport de Roissy, une semaine après son interpellation à Póvoa de Lanhoso, à 70 kilomètres au nord de Porto. Après 74 jours de cavale et visé par un mandat d'arrêt européen, il ne s'était pas opposé à sa remise à la France, selon la police portugaise.
"Il doit être présenté à un juge des libertés et de la détention à Bobigny dans la mesure où le point d'entrée en France d'Abdoul Diallo est situé à plus de 200 km du tribunal de Grenoble ou siège le juge mandant. Il sera ensuite transféré à Grenoble pour comparaître devant le magistrat instructeur en charge du dossier", a indiqué une source judiciaire à BFMTV.
Il est soupçonné d'avoir tué Lilian Dejean, un agent de propreté de 49 ans, le 8 septembre à Grenoble. Ce père de famille avait été atteint par une balle au thorax, alors qu'il tentait de retenir un homme ayant causé un accident de la circulation, au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne.
Plus de 40 enquêteurs sur l'affaire
Des papiers d'identité au nom d'Abdoul Diallo, domicilié dans la banlieue de Grenoble, avaient été retrouvés dans la voiture abandonnée par son conducteur qui avait fui à pied. Lilian Dejean était décédé peu après à l'hôpital.
Selon la police judiciaire en Isère, plus de quarante enquêteurs avaient participé à la recherche du suspect.
Le procureur de Grenoble Eric Vaillant avait précisé que le suspect comptait 19 condamnations à son casier judiciaire, beaucoup pour des faits de violence mais également pour du trafic de stupéfiants.
Le drame avait eu d'autant plus d'écho en Isère qu'il s'est produit en pleine série noire pour la métropole de Grenoble, où se joue selon les autorités une "guerre des gangs" entre trafiquants de stupéfiants.