Meurtre de Léa: Gérald Seureau condamné à la perpétuité

Il s'agit de la même peine infligée en première instance. - AFP
Gérald Seureau a été condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 20 ans pour le viol et le meurtre de Léa, une jeune fille de 17 ans, en 2011 à Montpellier, par la cour d'assises de l'Aude. Cette peine est la même que celle infligée en première instance, en novembre 2014.
L'avocate générale Manon Brignol a demandé devant la cour d'assises d'appel aux jurés d'assortir la peine d'une période de sûreté de 22 ans pour ces crimes commis le 1er janvier 2011 après la soirée du réveillon. "Il a été sans pitié avec Léa, soyez sans pitié avec lui", avait conclu l'avocate générale, assurant que le crime de l'accusé se situe "tout en haut de l'échelle du mal" avec ce "déluge de coups", "les viols" ou "le visage qu'il écrase dans le sol".
185 blessures
Le 1er janvier 2011, le père de Léa s'était présenté au commissariat pour signaler la disparition de sa fille alors âgée de 17 ans. Avec lui, un jeune homme, Gérald Seureau, qui affirmait avoir passé la soirée avec la jeune fille avant de la laisser vers 6 heures. Rapidement les soupçons des enquêteurs s'orientent ver lui et il reconnait avoir abandonné le corps de la lycéenne dans un parc.
L'autopsie va révéler que la jeune fille a été tuée par asphyxie et d'un traumatisme crânien. Une importante quantité d'alcool a également été découverte dans son corps qui présente 185 blessures et lésions. Elle a également été violée avant sa mort. S'ensuit alors des aveux du jeune homme, âgé à l'époque de 24 ans, puis un retour sur ses déclarations avant que le suspect assure ne plus se souvenir de la soirée.
"Panne sexuelle"
Lors du procès en première instance devant la cour d'assises de l'Aude, Gérald Seureau avait été dans le déni avant de reconnaître du bout des lèvres et à la toute fin des débats être coupable. "Ca fait quatre ans que je suis pétri de remords", avait-il déclaré mais sans expliquer son geste. Devant la cour d'appel, il a expliqué avoir eu une explosion de violence qui aurait fait suite à la frustration d'une "panne sexuelle".
"S'il a tué (...) C'est pour faire taire Léa, pour ne pas aller en prison, pour ne pas affronter le regard des autres qui allaient apprendre qu'il n'était qu'un pathétique violeur", a rétorqué l'avocate générale.
L'accusé n'a eu aucune réaction apparente au prononcé du verdict. Son avocat, Jean-Marc Darrigade, a indiqué qu'il ne se pourvoirait pas en cassation. "Ca reste beaucoup mais je craignais que la peine soit aggravée", a-t-il déclaré. La famille de Léa s'est dite elle soulagée. "Je n'avais pas d'attente comme le premier procès où j'avais besoin qu'il soit reconnu coupable. Là, je voulais simplement que la peine soit la même. C'est le cas. Et c'est une bonne nouvelle car il ne va pas en cassation", a confié Karine Bonhoure, la mère de la victime.