Meurtre de Châtonnay: l'épouse du suspect avait porté plainte contre lui après avoir découvert un traceur sur sa voiture

La salle des fêtes de Châtonnay (Isère) le 2 mai 2025 - BFM Lyon
Il était déjà connu de la justice. Trois mois avant le meurtre d'un sexagénaire et le suicide de son meurtrier présumé devant son épouse à Châtonnay (Isère), cette dernière avait déjà porté plainte à l'encontre de son mari, a appris BFMTV.com auprès du parquet de Vienne, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
En février dernier, celle-ci a découvert qu'un traceur avait été placé dans sa voiture à son insu. Soupçonnant son mari de surveiller ses déplacements, elle avait déposé une plainte à son encontre.
Les enquêteurs ont par la suite découvert que l'homme avait également confié plusieurs armes à son voisin. Celles-ci "ont été saisies et détruites", selon le procureur Olivier Rabot.
Interrogé sur ces faits, le suspect a reconnu la surveillance de son épouse et a fait l'objet de poursuites pour "atteinte à l’intimité de la vie privée par captation, enregistrement ou transmission de la localisation d’une personne étant le conjoint de l’auteur". Il devait passer devant le délégué du procureur en juin dans le cadre d'une mesure alternative aux poursuites, indique le parquet.
Inconnu des services de police
Une enquête a été ouverte pour "assassinat" le 30 avril dernier par le parquet de Vienne après qu'un sexagénaire a été visé par des tirs à son domicile. Son meurtrier présumé s'est suicidé juste après, avec la même arme, devant son épouse, dans la salle communale où elle suivait un cours de yoga.
Malgré l'intervention des secours, la victime n'a pas pu être réanimée. Il en va de même pour le mis en cause, même si des personnes présentes lors de son suicide ont tenté de lui prodiguer les premiers soins en attendant les pompiers.
Le couple était en instance de séparation, ce qui fait penser aux enquêteurs que le crime a été commis en réaction à cette rupture non acceptée par le mari. La victime serait un homme que son épouse avait commencé à fréquenter. Selon nos informations, avant la plainte de son épouse pour les faits de surveillance, l'homme était inconnu des services de police et de la justice.