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Police-Justice

Meurtre d'Iris C. à Lanester: ce que l'on sait sur le profil du suspect mis en examen

Un homme de 49 ans, déjà condamné pour viol, a été mis en examen dans l’enquête sur la mort de la jeune Iris, 23 ans, retrouvée morte fin mai près de Lorient.

L'enquête sur la mort d'Iris, une jeune femme de 23 ans retrouvée morte fin mai dans un cours d'eau à Lanester (Morbihan), progresse. Vendredi, un suspect, interpellé la veille grâce à des images de vidéosurveillance, a été mis en examen pour enlèvement, séquestration et meurtre précédé d'un viol. "Souhaitant un délai pour sa défense", il a ensuite été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention.

• Un lourd passé judiciaire

Âgé de 49 ans, l'homme est "originaire du pays de Lorient", a déjà fait l'objet de quatre condamnations, dont une à 9 ans de prison en 2015, pour viol. Les faits remontent à 2001. Une femme raconte qu'il l'a traînée à terre avant de lui mettre une corde autour du cou et de la violer.

La victime a ensuite affirmé à son agresseur être atteinte du sida pour le faire fuir. Faute d'éléments, l'affaire est classée sans suite mais son ADN est prélevé sur une chaussette de la victime. Celui-ci ressort dix ans plus tard dans une affaire de viol et le meurtrier présumé d'Iris est mis en examen et écroué en mars 2012 avant d'être condamné en 2015.

Remis en liberté en 2018, il restait suivi dans le cadre de l'application des peines et de suivi socio-judiciaire. Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels selon Ouest France.

En garde à vue, l'homme a reconnu avoir croisé la route de la victime au volant de son fourgon blanc, mais a nié les faits auprès des enquêteurs. Le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger, a remarqué des "déclarations assez minimalistes, voire contradictoires".

Il a dans un premier temps nié avoir approché la jeune femme avant de déclarer qu'il "l'avait vue ivre et inanimée, l'avait relevée et chargée à bord de son fourgon, tout en affirmant désormais qu’il s’agissait de l’aider, avant de lui dire de partir". Il a nié "toute infraction commise à son encontre". Son ADN a toutefois été retrouvé sous les ongles de la victime.

• La femme du suspect interrogée par les enquêteurs

Le parquet a également indiqué que la femme du suspect avait été placée en garde à vue pour établir son éventuel degré d'implication. "Son épouse confirmait qu’il possédait un fourgon (vu sur les images de vidéosurveillance, NDLR) et pouvait avoir des 'pulsions', les situant toutefois dans le registre du vol et de la cleptomanie. Cette garde à vue la concernant était levée", a complété Stéphane Kellenberger.

• Des relations distendues avec son entourage

Selon des déclarations de ses proches au Parisien, le suspect se serait mis à dos famille et amis, avec lesquels les relations sont quasi-inexistantes , notamment depuis sa condamnation et son incarcération. L'agresseur présumé n'a informé que très peu de monde qu'il s'est marié il y a un an avec sa compagne.

Un proche souligne également le passé tumultueux du suspect: "Avant la prison, il a fait pas mal de bêtises. Il était un peu clepto, mais plutôt du genre à voler un pantalon sur un fil à linge", explique-t-il à nos confrères.

Par Quentin Marchal