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Police-Justice

Menaces sur des lycées: le suspect de 18 ans mis en examen pour refus de collaborer avec la justice

Le lycée Louis-le-Grand à Paris.

Le lycée Louis-le-Grand à Paris. - AFP- Loïc Venance

L'adolescent interpellé lundi près de Dijon refuse de livrer à la justice le contenu de son serveur informatique chiffré. Il est soupçonné d'être impliqué dans les appels malveillants aux lycées ces dernières semaines.

Vincent L., 18 ans, refuse de collaborer. Le lycéen interpellé lundi en Côte-d'Or dans l'enquête sur les appels menaçants à des lycées a été mis en examen mercredi, pour refus de remettre aux autorités judiciaires les codes de déchiffrage de son serveur informatique, qui contient des éléments essentiels à l'enquête. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

L'adolescent, qui s'est désolidarisé de ces alertes à la bombe infondées, aurait en effet bâti un serveur informatique qui permet d'anonymiser les envois et de brouiller les pistes sur internet, et qui est susceptible d'être utilisé par des "pirates" de la toile. Lui se présente comme un sympathisant d'Anonymous, un mouvement hacktiviste.

"Le suspect dit ne pas comprendre pourquoi il est en garde à vue et nie toute implication. Il refuse de collaborer avec les services techniques de police concernant l'exploitation de son matériel informatique", avait indiqué dès mardi une source policière.

Trahi par un tweet

Les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire ont trouvé sa trace à partir d'un tweet revendiquant ces appels. Ce message avait été envoyé par un expéditeur, nommé "Evacuation Squad", pseudo qui cacherait en fait un groupe de "hackers". Ce tweet a permis de remonter à l'adresse IP (numéro d'identification de la connexion internet, ndlr) du lycéen dijonnais.

Les appels contre des établissements scolaires se sont multipliés ces dernières semaines dans un contexte de menace terroriste très élevée, après les attentats du 13 novembre. Lundi 1er février et pour la troisième fois en quelques jours, des lycées et collèges parisiens avaient reçu des menaces anonymes par téléphone, entraînant la mise à l'abri des élèves, voire leur évacuation. D'autres établissements en province avaient également reçu des messages menaçants. A chaque fois, la police n'avait rien trouvé et les lycées avaient repris leur fonctionnement habituel.