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Police-Justice

Meaux: condamné pour des menaces de mort par téléphone depuis la prison

Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin

Centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin - Capture d'écran Google Maps

Un détenu de la prison de Meaux-Chauconin a proféré des menaces de mort depuis sa cellule avec un téléphone qu’il s’était procuré illégalement. Il a été condamné à huit mois de prison, dont trois ferme, avec mandat de dépôt.

Depuis sa cellule, il a passé et reçu des milliers de coups de fil, et a même proféré des menaces de mort. Ce détenu, Fidji C., 21 ans, jugé pour des appels malveillants, menaces de mort, recel de bien provenant d’un délit, a été condamné par le tribunal correctionnel de Meaux à huit mois de prison, dont trois ferme, avec mandat de dépôt, rapporte Le Parisien ce lundi.

Les faits ont été commis fin 2015. En détention provisoire à la prison de Meaux-Chauconin dans le cadre d’une affaire de séquestration remontant à juin 2015, le jeune prévenu s’était illégalement procuré un téléphone portable. Malgré l’interdiction de détenir un téléphone portable en prison, et la cabine téléphonique à laquelle il a droit, il s’en est visiblement beaucoup servi: les enquêteurs ont recensé un grand nombre d’appels sortants, et plus de 21.000 appels entrants venant de sa compagne.

"On m’a entré un portable et une puce en prison, c’est juste pour parler avec ma femme. Je l’aime. On se parle pendant plusieurs heures par jour", s’est-il justifié à la barre.

"J’ai craqué"

Fidji C. a aussi reconnu avoir proféré des menaces de morts à l’encontre de son beau-père.

"Le 27 décembre, j’ai craqué, j’aurais pas dû m’emporter. Lui aussi me fait des menaces que je vais crever en prison", a expliqué le jeune homme, qui avait lancé, dans un message téléphonique au père de sa compagne: "Je vais te tuer, je vais te crever, ta fille je vais l’égorger".

En novembre dernier, la ministre de la Justice Christiane Taubira a annoncé le déploiement de "brouilleurs" de téléphone portable de "très haute technologie", "dernière génération" dans les prisons "dès janvier 2016".