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Police-Justice

Marseille : un 25e homme abattu, les habitants réagissent

Lundi, à Marseille, un homme a été tué par balles.

Lundi, à Marseille, un homme a été tué par balles. - -

Suite au meurtre d'un quadragénaire lundi matin dans un bar marseillais du 9e arrondissement, les habitants font état d'un climat de peur grandissant. Depuis le début de l'année, on assiste à une multiplication des braquages et des règlements de compte dans la ville.

Ils n'en peuvent plus. Avec cette dernière fusillade dans le 9e arrondissement de Marseille lundi dernier, les habitants du quartier expriment leurs angoisses.Ce décès d’un chauffeur de bus scolaire de 47 ans les a bouleversés. La victime, un quadragénaire qui prenait sa pause-café dans un bar à huit heures du matin, s’en est pris à l’un de ses deux agresseurs, qui venait de lui dérober sa sacoche. Ce dernier a alors répliqué en lui tirant dessus.

« Ils sont partis sur un scooter noir »

Françoise, qui travaille dans la boulangerie, à deux pas de la brasserie où se sont tenus les faits, témoigne : « J’ai juste entendu des cris. Mon boulanger a entendu tirer et ensuite il a vu deux personnes partir sur un scooter noir brillant. On me dit que c’est pour une sacoche, c’est d’autant plus dramatique. C’est catastrophique ».

« On a peur... »

Pierre Denisot, lui, tient une agence de voyage à quelques mètres de là et ne se sent plus en sécurité : « On a peur. On ferme nos portes à clefs. Dès qu’on a un peu d’argent sur nous, on va vite à la banque le déposer. Plusieurs commerces du boulevard de la concorde se sont fait braquer », déplore-t-il.

« On ne pourra pas être partout tout le temps »

Cette tragédie intervient alors qu’un plan anti-braquage vient d’être activé dans toute la ville pour les fêtes de fin d’année. Elle ne fait qu'alourdir le bilan des 24 morts dénombrés lors de règlements de compte depuis début 2012 dans la cité phocéenne. C’est aussi le second meurtre qui a lieu dans un bar de la ville, depuis un mois et demi. Les autorités, elles, se veulent rassurantes. Le préfet de police de Marseille, Jean-Paul Bonnetain s’est rendu sur place pour s’adresser aux habitants : « Tous les matins, une patrouille fait l’ouverture des bureaux de tabac. On a prévu de renforcer le dispositif sachant qu’on ne pourra pas être partout tout le temps ».

« On ne lutte pas contre le crime avec une baguette magique »

Suite aux événements, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, a fait escale dans la préfecture des Bouches-du-Rhône hier lundi soir. « On ne lutte pas contre le crime, contre des faits comme ceux que l’on connaît à Marseille, comme ça à coup de menton ou avec une baguette magique, a-t-il expliqué. Il faut mener des enquêtes, un travail de renseignements, et les effectifs de policiers et gendarmes, arrivés à Marseille ces dernières semaines, sont présents sur le terrain, visibles. Tout cela, j’en suis convaincu, donnera des résultats ».

La Rédaction