BFMTV
Police-Justice

Marne: un homme mis en examen et écroué pour avoir tué sa compagne

Un policier a été blessé à la tête par un jet de pierre.

Un policier a été blessé à la tête par un jet de pierre. - GERARD JULIEN / AFP

L'homme a percuté sa compagne avec sa voiture sur un parking de la commune de Thil dans la nuit du 3 au 4 juillet.

Un homme de 34 ans a été mis en examen samedi et placé en détention provisoire après avoir mortellement percuté sa compagne à Thil, dans la Marne, a annoncé le procureur de la République de Reims.

Dans la nuit du 3 au 4 juillet, cet homme issu de la communauté des gens du voyage se trouvait dans une voiture sur un parking de cette commune de 300 habitants avec sa maîtresse lorsqu'il a été pris à partie par son épouse, qui le soupçonnait d'entretenir une relation extraconjugale, a indiqué Matthieu Bourrette lors d'une conférence de presse.

Marche arrière

Il a alors "effectué une marche arrière à vive allure et percuté" sa femme avant de prendre la fuite au volant du 4x4, sous les yeux de membres de la famille. Selon l'autopsie, la femme, âgée de 37 ans et mère de ses trois enfants, est décédée d'un traumatisme crânien. 

"A l'issue de l'enquête de flagrance, j'ai écarté la notion de meurtre", a indiqué le procureur qui a toutefois "ouvert une information judiciaire du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur conjoint, en présence de mineurs".

En détention provisoire

L'information judiciaire devra déterminer si la manœuvre a été réalisée "de manière volontaire pour percuter l'épouse", ou si il s'agit d'une manœuvre accidentelle dans la panique et dans un champ visuel rétréci". 

L'homme, déjà condamné pour des faits de vol, a été placé en détention provisoire. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.

Cette annonce intervient lors d'une semaine de mobilisation dans le monde politique et la société civile pour appeler à lutter contre les féminicides, 74 depuis le 1er janvier selon la page Facebook "féminicides par compagnons ou ex".

B.R. avec AFP