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Police-Justice

Marine Le Pen condamnée: 8 mois de prison avec sursis pour un septuagénaire qui avait menacé la juge

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Le septuagénaire avait été interpellé puis placé en garde à vue ce mardi 8 avril. Il avait publié sur son compte X des propos menaçants à l'encontre de la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris.

Un septuagénaire a été condamné, ce mercredi 9 avril, à 8 mois de prison avec sursis et 3.000 euros d’amende pour avoir menacé la juge qui avait prononcé, le 31 mars dernier, la peine d’inéligibilité immédiate de cinq ans à l’encontre de Marine Le Pen. Le procureur de la République avait requis à son encontre 8 mois de prison avec sursis et une amende de 2.000 euros, dont 1.000 avec sursis.

Gérard B., 76 ans, avait été interpellé à La Garenne-Colombes et placé en garde à vue mardi des chefs de "menace de mort ou d’atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l’encontre d’un magistrat ou juré" et pour "outrage par parole, écrit, image à magistrat ou juré dans l’exercice de ses fonctions".

"Je regrette d'avoir pris cette image"

Le septuagénaire avait en effet publié sur son compte X des propos menaçants associés à la photographie d’une guillotine en réponse à un article partagé par une autre utilisatrice dans lequel la condamnation de Marine Le Pen est mentionnée.

"Je répondais à la personne qui tweetait. Je regrette d'avoir employé ce mot", a expliqué Gérard B. à la barre du tribunal. "Je n'ai jamais pensé ni écrit des menaces de mort contre qui que ce soit", a-t-il ajouté. "La guillotine, c'est une image, car c'est un symbole de la justice", a ajouté Gérard B avant d'exprimer un regret.

"Je regrette d'avoir pris cette image, pour moi, c'était une représentation de la justice. Je ne pensais pas qu'elle allait avoir connaissance de ce tweet", a ajouté l'ancien directeur d'une entreprise information à la retraite depuis 2010.

Gérard B, marié et père de deux enfants, n'avait aucune mention à son casier judiciaire avant cette première condamnation.

La présidente visée par des menaces

Depuis la condamnation de Marine Le Pen, qui a depuis fait appel, à quatre ans de prison dont deux ferme aménagés sous bracelet, la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris est victime de menaces "préoccupantes". Des menaces telles que le parquet de Paris avait annoncé l'ouverture d'une enquête. Le domicile de la magistrate est par ailleurs placé sous protection policière depuis réception des premières menaces contre elle et des membres de sa famille.

Boris Kharlamoff