Marignane: les jihadistes présumés préparaient un attentat en France

Marignane, devant le domicile des personnes interpellées - -
Les jihadistes présumés arrêtés à Marignane dans les Bouches-du-Rhône étaient capables de commettre un attentat à très court terme annonce ce lundi le procureur de Paris. Trois des quatre personnes interpellées jeudi et vendredi à Marignane ont d'ailleurs été déférées lundi en vue de leur présentation à un juge d'instruction, a ajouté lors d'une conférence de presse François Molins, précisant toutefois que leur projet d'attentat était « non déterminé à ce stade ». « Grâce à un travail dont je veux souligner l'extrême difficulté, les services du renseignement intérieur français ont démantelé la semaine dernière dans le département des Bouches-du-Rhône, un petit groupe d'individus qui (...) était en mesure de commettre à très court terme, probablement dans les jours à venir, un attentat à la bombe sur le territoire français », a déclaré François Molins.
« Glorification de Merah »
L'un des quatre - le père du principal suspect - a été remis en liberté. Les trois autres, âgés de 21 à 27 ans, pourraient être mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». « Les investigations avant leur interpellation avaient permis de relever des échanges au terme desquels ils s'entraînaient à fabriquer des explosifs sur fond d'une radicalisation jihadiste, d'une glorification de Mohamed Merah et finalement d'une volonté affirmée de passer à l'acte », a-t-il dit lundi, jour anniversaire du premier crime du « tueur au scooter ».
« Un atelier de fabrication d'explosifs»
Au domicile du principal suspect a été découvert, selon le procureur, un « atelier de fabrication d'explosifs et d'élaboration d'engins explosifs artisanaux ». Outre deux pistolets automatiques et un revolver, les policiers ont saisi environ 50 grammes de TATP, « explosif artisanal (...) utilisable comme détonateur, 10 kilos de mélange nitrate-fuel, 150 kg de nitrate et enfin deux litres d'acétone pouvant permettre la fabrication de 600 grammes de TATP supplémentaire ». Selon François Molins, ces produits correctement combinés auraient pu conduire à des « dégâts considérables sur un rayon de plusieurs centaines de mètres ».