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Police-Justice

Marignane: deux hommes arrêtés dans une enquête terroriste

Les forces de l'ordre sont intervenues dans la matinée à Marignane (illustration)

Les forces de l'ordre sont intervenues dans la matinée à Marignane (illustration) - -

Deux jeunes hommes ont été arrêtés jeudi matin dans le cadre d'une enquête terroriste. Ils voulaient "passer à l'action".

"Ils voulaient passer à l'action et se procurer des explosifs". La police ne laisse plus la place au doute: les deux hommes interpellés jeudi matin dans un pavillon à Marignane, dans les Bouches-du-Rhône, dans le cadre d'une enquête à caractère terroriste, présentaient un danger manifeste.

Les deux hommes, âgés de 18 et 20 ans, voulaient se procurer des armes, et sur leur profil Facebook, ils "s'étaient mis en scène en jihadistes", "des armes à la main", postant "une vingtaine de photos jihadistes". Ils avaient également envoyé "un courriel de menace visant" le président américain Barack Obama, selon la même source policière.

Toujours au moyen d'Internet principalement, où ils avaient été repérés par la DCRI, ils avaient manifesté leur intention de fabriquer des explosifs et d'acheter, pour ce faire, "les produits afférents". Leur "dangerosité" a amené les policiers de la DCRI à "intervenir rapidement", aidés du Raid, en raison de la possibilité qu'il y ait des explosifs chez eux.

"Sans doute un peu illuminés"

La police municipale de Marignane avait signalé il y a dix jours la présence d'"un drapeau salafiste" sur le toit de la maison dans laquelle ils ont été interpellés, selon le maire de la commune, Eric Le Dissès.

Les perquisitions "se sont révélées fructueuses", selon la même source, et, "en l'état des investigations", ont confirmé les "projets" des deux suspects, "agissant a priori seuls" et "sans doute un peu illuminés" mais "potentiellement dangereux".

Les jeunes hommes avaient été "détectés en novembre 2012" selon la place Beauvau, "par des messages et consultations jihadistes sur internet". Ces "deux individus ont fait l'objet d'une étroite surveillance, qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête judiciaire".

"Nous faisons face en France à un ennemi intérieur qui est le fruit d'un processus de radicalisation", a répété à plusieurs occasions Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur.