Marc Dutroux présente encore un risque élevé de récidive, conclut une nouvelle expertise psychiatrique

Condamné à la perpétuité pour le kidnapping et le viol de six fillettes dans les années 1990, Marc Dutroux présente toujours un risque élevé de récidive, selon un rapport d'experts psychiatres et psychologues.

Marc Dutroux est toujours un danger pour la société, conclut un rapport psychiatrique établi à la demande du Tribunal d’application des peines de Bruxelles, d'après le site d'information belge Sudinfo. Âgé de 63 ans, le criminel belge condamné pour le kidnapping et le viol de six fillettes dans les années 1990 devrait donc vraisemblablement rester derrière les barreaux.

Prison à perpétuité

En 2004, "le monstre de Charleroi" a été condamné à la prison à perpétuité pour le rapt, la séquestration et le viol de six fillettes et jeunes filles en 1995-96, ainsi que pour la mort de quatre d'entre-elles, deux ayant été assassinées et deux autres étant mortes de faim.

Il y a quinze ans, lors du procès devant la cour d'assises d'Arlon, il avait été décrit par les experts comme un "vrai psychopathe", "pervers narcissique" et "manipulateur". Mais sa santé mentale n'avait plus fait l'objet d'aucun examen depuis 2013, selon ses avocats.

Cette nouvelle expertise, réclamée par ses avocats en octobre dernier, avait poussé plusieurs centaines de personnes à manifester à Bruxelles, scandant des slogans hostiles aux violeurs en série: "Pas de liberté pour les bourreaux d'enfants".

"Encore pire que ce que je craignais"

Six experts psychiatres et psychologues se sont ainsi entretenus avec lui à la prison de Nivelle. Ce jeudi, ils ont partagé leurs conclusions, affirmant que Marc Dutroux présentait toujours un risque élevé de récidive. L'avocat du criminel en a également pris connaissance:

"Le rapport psychiatrique préliminaire de mon client est mauvais et même très mauvais pour lui. Encore pire que ce que je craignais", a affirmé Me Bruno Dayez.

Les conclusions de cette expertise étaient une étape obligatoire avant une hypothétique libération anticipée. Cette dernière semble donc désormais illusoire.

Esther Paolini Journaliste BFMTV