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Police-Justice

Manifestation de "teufeurs" à Rennes pour défendre les "free parties"

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Selon la police, près de 800 personnes ont participé à ce rassemblement dans une ambiance bon enfant. 14 personnes ont néanmoins été interpellées.

"Touche pas à ma teuf!": plusieurs centaines de "teufeurs" ont manifesté ce samedi à Rennes pour défendre les "free parties" contre la "répression" lancée après la rave de Lieuron, en Ille-et-Vilaine, qui a réuni 2400 personnes au Nouvel An.

"On est là pour montrer qu'on ne se laissera pas faire... mais pacifiquement!", a expliqué Florian, cuisinier de 24 ans, qui a participé à la fête de Lieuron.

Comme lui, plusieurs centaines de jeunes teufeurs se sont rassemblés ce samedi après-midi dans le centre-ville de Rennes, dans une ambiance bon enfant. La police a dénombré 800 personnes, parmi lesquelles des manifestants contre la loi de sécurité globale.

Selon un dernier tweet de la Police nationale du département, 16 interpellations ont eu lieu à la suite de violences sur des agents, et 3 gendarmes ont été blessés par des tirs de mortiers. En outre, du matériel sound system a été saisi et des dégradations légères ont été recensées.

"On est tous responsables"

Certains ont dansé au son de la musique techno, quand d'autres brandissaient des pancartes "Le hardcore, c'est bon pour le corps", "Qui sème la répression, récolte la RAVEolution" ou "Ouvrez les théâtres, pas nos arcades sourcilières".

"On ne doit pas encourir 10 ans de prison juste pour avoir fait danser", a renchéri Kahoura, intérimaire de 18 ans, porteuse d'une pancarte "Touche pas à ma teuf! Tous organisateurs".

"Si quelqu'un doit prendre, c'est nous tous parce qu'on était tous là, on est tous responsables", a-t-elle expliqué. "On n'a rien fait de mal, on voulait juste fêter la Nouvelle Année. Elle a été tellement dure, on avait besoin de s'évader", a-t-elle ajouté.

Neuf personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire dans cette affaire. Un jeune homme de 22 ans, incarcéré pendant 18 jours, a été libéré vendredi.

Mélanie Rostagnat avec AFP Journaliste BFMTV