Mali : vive émotion dans la ville du soldat français tué

La mort samedi d'un soldat au Mali porte à trois le nombre de militaires français tués depuis le début de l'offensive. Dans la ville de la caserne d’où venait Cédric Charenton, la nouvelle a été accueillie avec émotion.

Cédric Charenton, 26 ans, est le troisième soldat français tué dans les combats au Mali. A Pamiers, dans l'Ariège, tout le monde a très vite appris la nouvelle : le jeune homme était membre de la caserne de la ville.

A Pamiers, un habitant sur treize est militaire, et ce n’est pas la première fois que la ville est endeuillée par la mort d’un soldat en mission à l’étranger. Face aux évènements, les habitants se montrent plutôt fatalistes : "tout le monde connaît des militaires ici, affirme une habitante, on est tous préparés à ce que quelqu'un de notre entourage perde un militaire".

Au-delà de la tristesse, l'inquiétude

Mais non loin de là, à la caserne, personne ne parvient à contenir son émotion. Ici, beaucoup connaissaient le jeune militaire, membre du premier régiment de chasseurs parachutistes. "Dès que j’ai appris ça, je suis venu au régiment pour avoir plus d’informations, explique un automobiliste. On n’est pas préparé à apprendre ce genre de nouvelles".

Au-delà de la tristesse, l’inquiétude règne, en particulier pour ceux qui ont un proche présent sur le terrain. C'est le cas du gérant d'un café de Pamiers : le fils de sa compagne fait partie du contingent envoyé au Mali. Aujourd'hui, il demande le retrait des troupes françaises au plus vite : "Il faut partir dans les 15 jours. On a aidé le gouvernement malien, maintenant le nettoyage revient aux Africains", assène-t-il.

A.K. et sujet vidéo Romain Zlatanovic