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Maire agressé en Isère: le suspect mis en examen pour tentative de meurtre et écroué

Le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), violemment agressé mercredi soir, est toujours hospitalisé jeudi mais son pronostic vital n'est plus engagé

Le maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), violemment agressé mercredi soir, est toujours hospitalisé jeudi mais son pronostic vital n'est plus engagé - SEBASTIEN BOZON

L'homme suspecté d'avoir agressé le maire de la commune de Villeneuve-de-Marc (Isère) mercredi 6 août a été mis en examen ce dimanche pour tentative de meurtre et écroué. Il s'agit d'un homme de 60 ans.

Quatre jours après l'agression du maire de Villeneuve-de-Marc (Isère), le suspect, un homme de 60 ans, a été mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, a appris BFMTV, auprès du procureur de la République de Grenoble, confirmant une information de l’AFP .

"La personne présentée a été mise en examen pour les crimes visés au réquisitoire introductif. Il a été placé en détention provisoire", confirme Étienne Manteaux, auprès de BFMTV.

Pour rappel, il avait été requis ce matin la mise en examen pour "double tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique" (pour les faits visant le maire) et pour "tentative de meurtre" (pour les faits visant le fils de l'élu). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le suspect fait preuve d'un "vécu persécutif"

Plus tôt dans la journée, Étienne Manteaux avait fait le point sur l'enquête. Il avait fait savoir que le suspect avait reconnu avoir porté des coups au maire, mais qu'il niait toute intention de tuer.

Dépeint comme "très intelligent", le suspect fait preuve d'un "vécu persécutif, une tendance à la réinterprétation de ce qu'il vit", a insisté le magistrat.

Il a déclaré dans ses auditions que le maire exerçait une "surveillance" sur lui et voulait "racheter" son terrain. Deux couteaux ont par ailleurs été retrouvés sous son oreiller, ce qu'il a expliqué par une volonté de "se défendre", au motif que sa soeur, décédée en avril 2025, aurait été selon lui "assassinée".

Juste avant son acte, le maire l'aurait regardé "avec un sourire sadique", a-t-il avancé. "C'est l'accumulation des choses qui m'a fait péter un plomb", a-t-il aussi dit aux enquêteurs, expliquant avoir saisi "une ferraille dans son atelier" et avoir frappé le maire.

Jo.B. avec AFP