Mâcon: trois bâtiments publics endommagés après des violences nocturnes, une personne en garde à vue

Le calme était revenu dimanche aux alentours de 5 heures du matin et le renfort des forces mobiles de sécurité a été demandé par la préfecture pour la nuit à venir.

Des violences urbaines, ayant entraîné des dégradations sur des bâtiments publics, ont éclaté dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 janvier à Mâcon, a indiqué la préfecture de Saône-et-Loire à BFMTV.

Ces violences ont eu lieu dans le quartier sensible des Saugeraies et une personne, "née en 2005", a été interpellée, a appris BFMTV auprès du parquet. Elle a été placée en garde à vue "des chefs de dégradations par incendie en bande organisée, violences sur personnes dépositaires de l’autorité public avec arme, participation à un attroupement armé, outrages sur personnes dépositaires de l’autorité publique et rébellion".

Une enquête ouverte

Un "premier bilan fait apparaître trois bâtiments publics dégradés" ainsi que "trois véhicules de police endommagés", selon la préfecture. Par ailleurs sept véhicules légers ont été incendiés, une pelleteuse ainsi que des poubelles ont été brûlées.

Le parquet a ouvert une enquête en flagrance des chefs de "dégradations et destructions de biens par incendie en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de la commission de ce crime, violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique avec arme et participation à un attroupement armé".

L'enquête a été confiée au service départemental de la police judiciaire de Saône-et-Loire qui "poursuit activement les investigations en vue de déterminer le rôle exact de la personne placée en garde à vue et aussi afin d'identifier toute personne ayant pu prendre part à ces agissements", selon la procureure.

Renforts pour la nuit à venir

D'après le maire LR de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, joint par BFMTV, une "cinquantaine de jeunes" sont impliqués. L'édile a évoqué "une guerre de points de deal", et des tensions autour d'un local de la mairie, que des individus voulaient utiliser "pour recycler de l'argent sale".

"Ces violences ont eu lieu sur fond de narcotrafic", a précisé la préfecture, citant les propos du préfet Yves Séguy qui s'est déplacé sur les lieux dimanche matin.

Le calme était revenu dimanche aux alentours de 5h du matin et le préfet Yves Séguy a levé le centre opérationnel qui avait été activé à 2h "afin de suivre l'évolution de la situation en présence du maire de Mâcon et des représentants des services concernés".

Le préfet a pris plusieurs arrêtés de dimanche 8h à mardi 23h pour "l'interdiction de détention, de transport d'armes, toutes catégories confondues, de munitions et d'objets pouvant constituer une arme concernant les communes de Mâcon, Sancé et Charnay".

D'après le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, invité de BFM Politique ce dimanche 19 janvier, des "forces de l'ordre supplémentaires" vont être envoyées à Mâcon pour la nuit, comprenant une demi compagnie de CRS.

Boris Kharlamoff et Lola Baille avec Hugo Septier