Lyon: deux étudiants portent plainte contre des policiers pour des violences

Le drame s'est produit à l'accueil du nouveau siège de la police judiciaire à Paris - -
Leur avocat dénonce "une agression gratuite". Deux étudiants ont porté plainte le 22 février dernier contre des policiers de Lyon pour "violences volontaires aggravées", a appris BFMTV de sources concordantes. Ils dénoncent des violences graves et injustifiées. Le pôle de commandement discipline et déontologie - service local d'inspection de la police - de la Direction départementale de sûreté publique du Rhône a été saisi de l'enquête.
Selon le témoignage des deux plaignants, Benoît et Florent, les faits se sont déroulés dans la nuit du 20 au 21 février vers 3h30 du matin. Les deux jeunes hommes, dont un étudiant de 19 ans en DUT, rentraient à pied d'une soirée étudiante dans le centre-ville de Lyon, alcoolisés. Benoît marchait sur le trottoir, Florent sur la chaussée, place Saint-Nizier. Une voiture de police les aurait frôlé.
"A son passage, Florent, qui a manqué de se faire écraser, crie 'Ho, attention'", raconte l'avocat des plaignants, Me Basson-Larbi.
100 jours d'ITT
Cette mise en garde aurait alors provoqué une vive réaction des policiers. Après avoir stoppé leur véhicule, les trois fonctionnaires se sont dirigés vers les deux hommes, principalement vers Florent. "Un des policiers le pousse au niveau au niveau du torse, il percute le trottoir, tombe en arrière au sol et se cogne la tête", poursuit l'avocat. Benoît décide d'intervenir et tente de calmer les policiers, toujours selon le récit des deux jeunes hommes.
"Je n'ai pas fait de gestes avec les mains, je ne crois pas. J'ai juste dit quelque chose comme 'Arrêtez' 'On a rien fait'", explique le jeune homme dans sa plainte. Un deuxième policier a fondu sur lui, "le balaye violemment". Il dit avoir reçu plusieurs coups de pieds dans le ventre et aux jambes alors qu'il était au sol. Un certificat médical établi le 21 février, que nous avons pu consulter, fait état de plusieurs hématomes et ecchymoses, notamment aux jambes, ainsi que d'une fracture au poignet. 100 jours d'Incapacité totale de travail (ITT) ont été prescrits.
Me Basson-Larbi a adressé un courrier au procureur de Lyon pour demander une exploitation des enregistrements de vidéoprotection et vidéosurveillance afin de "contribuer à la manifestation de la vérité en identifiant le cheminement et l'identification complète des fonctionnaires". Selon une source judiciaire, les policiers mis en cause, d'ores et déjà identifiés, doivent être entendus très prochainement.