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Police-Justice

Lycéenne fugueuse : les opposants à Notre-Dame-des-Landes se disent "impuissants"

Les jeunes filles ont trouvé refuge parmi la communauté des opposants à Notre-Dame-des-Landes.

Les jeunes filles ont trouvé refuge parmi la communauté des opposants à Notre-Dame-des-Landes. - -

Les opposants à l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes affirment n'avoir "pas de pouvoir" sur la jeune fugueuse de 16 ans, qui souhaite rester parmi eux.

Les opposants à l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont affirmé dimanche soir n'avoir "pas de pouvoir" sur Geneviève, cette lycéenne de 16 ans, originaire du Puy-en-Velay, qui a fugué depuis le 4 décembre et refuse de quitter la zone nantaise.

"Nous n'avons pas de pouvoir démesuré sur cette jeune fille. Nous avons réussi à lui faire passer le message qu'il fallait rassurer sa mère. Elle l'a fait et elle l'a appelée", a expliqué "Camille" (prénom modifié, ndlr), chargée des relations avec la presse parmi les "zadistes", qui s'opposent au futur aéroport.

"Elle est là, elle n'est pas à la rue, perdue toute seule en France. Elle a à manger, elle est à l'abri. Tous les jours, il y a des mineurs qui fuguent en France", a rappelé Camille. "Peut-être qu'il y a des difficultés entre cette jeune fille et sa famille et qu'il faut leur laisser du temps", s'est-elle interrogée.

"Personne ne les avait vues"

Marina, une autre occupante habituelle du site, a expliqué avoir elle-même collé des photos de Geneviève et de son amie fugueuse pour tenter de retrouver les deux jeunes filles dont la présence avait été évoquée à Notre-Dame-des-Landes. "Malgré les photos, personne ne les avait vues alors", a-t-elle dit, pensant sur le moment à "une mauvaise piste".

"Beaucoup de gens sont sensibles à cette question et à l'inquiétude des familles. C'est une mineur, c'est problématique quand même, même si elle est dans de bonnes conditions", a-t-elle estimé.

De son côté, Françoise Verchère, conseillère générale (PG) et principale personnalité du Cedpa (Collectif des élus qui doutent de la pertinence de l'aéroport), n'est pas surprise par la venue des jeunes filles: "Pour des adolescents un peu en rupture, en recherche d'identité, Notre-Dame-des-Landes est un lieu où il se passe des choses, un lieu qui cristallise un refus du monde tel qu'il est. Ils doivent imaginer un lieu où une autre vie est possible et merveilleuse, avoir le sentiment de vivre une aventure".

Enfin, l'Acipa (Association citoyenne des populations concernées par le projet d'aéroport), principale organisation d'opposants, ne semblait pas non plus informée de la présence des deux jeunes filles sur le site. "Nous, Acipa, nous n'avons eu aucun contact avec les parents et nous n'avons eu aucune connaissance de la présence" des jeunes filles, a affirmé dimanche soir Julien Durand, porte-parole.