Adolescent retrouvé mort dans son lycée à Reims: l'hypothèse du harcèlement scolaire n'a "pas pu être démontrée"

Le procureur de la République de Reims François Schneider. - BFMTV
Les causes de la mort de l'adolescent, retrouvé inanimé dans les toilettes de son lycée privé de Reims mardi 9 avril, sont encore incertaines mais rien n'atteste qu'il était victime de harcèlement, comme l'a annoncé en conférence de presse François Schneider, procureur de la République de Reims, ce jeudi 11 avril.
Le jeune homme, scolarisé au lycée professionnel privé Saint Jean-Baptiste de la Salle, a été retrouvé inanimé, et n'a pu être ranimé par les secours. "Ce jeune homme se trouvait en internat. Juste avant le repas, il a demandé aux toilettes à 18h45", a expliqué le magistrat.
"Ne le voyant pas revenir", la directrice de l'établissement est venue dans les toilettes, et l'a "entendu tousser et vomir". D'après le récit du procureur, la directrice est ensuite retournée auprès des autres élèves, et a envoyé un autre "élève voir ce qu'il se passait".
N'ayant pas de réponse, la directrice est revenue dans les toilettes et a découvert le jeune homme "en arrêt cardio-respiratoire". Malgré les tentatives de la directrice et des secours, il n'a pu être ranimé.
"C'était un jeune homme sans histoires"
Alors que l'hypothèse du harcèlement scolaire a pu être soulevée, elle n'a pas "pu être démontrée", selon le procureur.
"C'était un jeune homme sans histoires, calme, sans difficultés particulières (...) il faisait l'objet de quelques moqueries, sporadiques, qui ne peuvent pas être qualifiées de harcèlement", a-t-il martelé. Ces moqueries avaient par ailleurs été gérées par l'établissement, selon le magistrat.
"Pour l'instant, aucun élément permettant de penser qu'il a pu attenter à sa vie", a précisé le procureur, et l'autopsie réalisée a également "éliminé toute intervention extérieure".
Toutefois, "il n'a pas été possible de déterminer avec exactitude les causes de la mort". Les enquêteurs doivent désormais attendre les résultats d'analyse de sang. Cela pourrait prendre "plusieurs semaines", selon le magistrat.