Lycéen poignardé à Blaye: information judiciaire ouverte pour "assassinat"

Le parquet de Bordeaux a ouvert une information judiciaire pour assassinat suite au décès d'un lycéen de 15 ans à Blaye, après une bagarre au sein de son lycée, au cours de laquelle il a reçu un coup de couteau. La thèse de l'acte avec préméditation est donc, pour l'heure, retenue.

Le parquet de Bordeaux a indiqué, jeudi, avoir ouvert une information judiciaire pour "assassinat", pour enquêter sur la mort d'un lycéen de 15 ans à Blaye (Gironde), dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir reçu un coup de couteau de la part d'un autre mineur, un de ses camarades de classe.
Une bagarre avait éclaté, mardi, en plein cours de plomberie, au lycée professionnel de l'Estuaire.

Préméditation?

Le parquet a précisé, lors d'un point de presse, avoir confié l'information judiciaire à deux magistrats spécialisés dans la justice des mineurs, l'auteur présumé étant âgé de 17 ans.

"Nous avons saisi ces magistrats du chef d'assassinat. Nous avons donc retenu la préméditation à ce niveau, avec toutes les précautions d'usage", a déclaré Agnès Auboin, secrétaire générale du parquet de Bordeaux.

"Assassinat" ou "homicide volontaire"

L'auteur devait être présenté dans la soirée aux deux juges saisis, à l'issue de sa garde à vue dans les locaux de la gendarmerie.

Bien que l'information judiciaire soit ouverte pour "assassinat", les juges d'instruction pourront le mettre en examen soit pour "assassinat", soit, s'ils ne retiennent pas la préméditation, pour "homicide volontaire" a précisé Agnès Auboin.

Sylvain, scolarisé en classe de seconde dans cet établissement de 381 élèves, a priori sans histoires, est décédé à 3h25 jeudi, au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bordeaux. Opéré mardi, son état s'était encore aggravé mercredi.

Plaie au niveau de la carotide

L'agresseur, qui a reconnu les faits mais a tenu des propos contradictoires sur le caractère prémédité ou non de l'acte, portait le couteau sur lui et "il semble que ce n'était pas la première journée", a encore expliqué Agnès Auboin.

Après le décès du jeune Sylvain, le parquet a saisi deux médecins légistes qui ont procédé à son autopsie en urgence et ont considéré que sa mort était "compatible avec l'usage d'une arme tranchante de type couteau", observant deux plaies, dont une, plus profonde, au niveau de la carotide.

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