Loiret: une enquête ouverte après le double meurtre d'une infirmière et de son patient à Montargis

Un brassard de police (photo d'illustration) - Christophe Simon / AFP
La ville de Montargis dans le Loiret est encore sous le choc. Ce mardi, le procureur d'Orléans a annoncé l'ouverture d'une enquête après le double le double meurtre d'une infirmière de 42 ans, Karine Foucher, et d'un de ses patients de 84 ans, Jacques Samson, dans des conditions sordides.
L'infirmière libérale, mère de deux enfants, a été retrouvée morte lundi, dans un champ en bordure de route à Pannes près de Montargis, les mains liées par un câble téléphonique, a indiqué Nicolas Bessone lors d'une conférence de presse mardi soir.
Selon le procureur, des traces de coups à l'arme blanche retrouvées au thorax et au cou de la victime sont à l'origine de son décès. La première victime était également présidente départementale du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (SNII).
Les mains de l'octogénaire coupées
Le procureur a établi un lien avec un second meurtre, celui d'un homme de 84 ans, un patient de l'infirmière qui avait l'habitude de lui prodiguer des soins à domicile tôt le matin. Le corps de ce dernier a été retrouvé lundi à son domicile de Châlette-sur-Loing, à environ à 2 km de l'endroit où le corps de l'infirmière a été retrouvé.
Les enquêteurs ont découvert l'octogénaire "au pied de son lit, à la perpendiculaire, caché" sous des couvertures, selon le procureur. Ses mains ont par ailleurs été tranchées post-mortem et n'ont pas été retrouvées par les enquêteurs.
Un chouchou et une broche à cheveux cassée appartenant à l'infirmière ont de fait été retrouvés au domicile de l'octogénaire ou "à proximité immédiate".
La disparition du retraité avait été signalée lundi matin par des proches inquiets de ne pas avoir de ses nouvelles.
Plusieurs scénarios envisagés
Selon le procureur, ce sont les nombreux coups portés à l'octogénaire, notamment à la tête et au visage, qui ont provoqué son décès. L'enquête a été confiée à la section de recherches de la police d'Orléans.
Selon le scénario reconstitué par les policiers orléanais, l'infirmière n'a pas été tuée au domicile de son patient. "Elle a été tuée dans le champ ou dans le véhicule", a précisé le procureur.
"Toutes les hypothèses sont ouvertes", a indiqué Nicolas Bessone à propos du mobile, signalant notamment que la maison de l'octogénaire avait été fouillée, sans qu'aucun vol n'ait toutefois été constaté.