Lingots d'or volés à Roissy: six personnes interpellées

Six personnes ont été interpellés pour le vol de 44 kilos de lingots d'or, le 19 septembre dernier dans les soutes d'un appareil au départ de Roissy. Au moins l'un d'eux est salarié d'un sous-traitant d'Air France.

Six hommes ont été arrêtés vendredi matin en région parisienne. Ils sont soupçonnés d'avoir participé au vol, la semaine dernière à l'aéroport de Roissy, de 44 kilos de lingots d'or dans les soutes d'un avion Air France, qui assurait la liaison Paris-Zurich. Parmi eux, au moins un salarié de Swissport, un sous-traitant d'Air France pour le chargement des soutes, a été interpellé vendredi à l'aéroport de Roissy, a-t-on appris de source syndicale.

"Il y en a sûrement d'autres" interpellés dans le cadre de l'enquête, a déclaré un délégué syndical SUD aérien requérant l'anonymat.

Les suspects ont été interpellés en Seine-Saint-Denis, en Seine-et-Marne et dans le Val-d'Oise, trois départements franciliens qui touchent l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Des perquisitions, à la fois pour retrouver le butin et des éléments permettent de les mettre en cause, étaient en cours vendredi matin.

300 kilos d'or

Jeudi dernier, le 19 septembre, les soutes d’un avion Air France reliant Paris à Zurich, sont chargées de 300 kilos d’or en lingots. Dans la cabine, un passager demande, dix minutes avant le décollage, à annuler son voyage, pour des raisons familiales. Et il est reconduit sur le tarmac pour récupérer ses bagages.

Il en aurait enregistré deux petits et serait reparti avec une grosse valise, visiblement assez lourde. C’est l’un des suspects.

Les bandes de vidéosurveillance ont mis les enquêteurs sur cette piste, qui a menée aux six interpellations de ce matin.

Ils travailleraient autour des appareils

Le vol de cet or, 44 kg de lingots d'une valeur de 1,6 million d'euros, a donc été commis au moment du départ de Roissy et non à l'arrivée de l'appareil à Zurich. Selon LCI, les six suspects appartiendraient à des sociétés logistiques qui travaillent autour des appareils à l'aéroport de Roissy.

Une source proche du dossier a fait valoir qu'aucun salarié d'Air France ne figurait parmi les six hommes placés en garde à vue.

Le parquet "ne fera aucune communication avant la fin des gardes à vue", a indiqué un porte-parole, car "la divulgation et la publication d'informations dans ce dossier nuit gravement à la manifestation de la vérité".

Vol en bande organisée

L'enquête pour vol en bande organisée avait été confiée à la Section de recherches de la gendarmerie du transport aérien. Les gardes à vue, en régime dérogatoire, peuvent durer jusqu'à quatre jours.

Brink's avait assuré mardi que "ces colis n'étaient pas sous sa responsabilité quand ils ont disparu". "La mission confiée à la Brink's se limitait à assurer la sécurité de cet envoi durant son transit à Roissy, mission dont Brink's s'est parfaitement acquittée", avait ajouté la société de convoyage de fonds dans un communiqué.

Air France a annoncé avoir porté plainte. "En tant que victime, nous espérons que les investigations permettront de déterminer rapidement l'enchaînement des faits et les responsabilités", avait précisé la compagnie.

M. T. avec AFP