Leur drone gêne les secours: prison avec sursis

Deux hommes accusés d'avoir gêné les opérations de secours de l'équipage d'un cargo espagnol, en faisant voler un drone au-dessus de l'épave, ont été condamnés vendredi à Bayonne à quatre mois de prison avec sursis.
Les deux hommes, un étudiant en école d'ingénieurs de 22 ans, pilote de drone, et un chef d'entreprise de 27 ans qui vend des images filmées depuis l'appareil, ont été condamnés notamment pour la "conduite d'un aéronef non conforme aux règles de sécurité" et la "mise en danger de la vie d'autrui".
C'est la peine la plus sévère pour l'usage de ces appareils de plus en plus en vogue.
Selon les militaires qui avaient participé aux secours du cargo Luno, la présence du drone avait gêné le décollage d'un l'hélicoptère de l'armée de l'air qui procédait au sauvetage des 12 marins à bord, alors que la mer était déchaînée et le vent soufflait à 110 km/h. "J'ai dû retarder le décollage et demander aux forces de police de faire sortir le drone", avait témoigné le capitaine Benjamin Bougault, commandant de l'hélicoptère.