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Police-Justice

Les proxénètes sous-louaient des chambres chez des particuliers

Une prostituée à Toulouse, en 2013 (image d'illustration).

Une prostituée à Toulouse, en 2013 (image d'illustration). - Rémy Gabalda - AFP

Neuf mois après le coup de filet ayant permis le démantèlement d'un vaste réseau de proxénétisme à Montauban et à Agen, le procès s’ouvre, ce lundi, au Tribunal de grande instance de Montauban.

Onze personnes vont être présentées, ce lundi, devant le Tribunal de grande instance de Montauban pour proxénétisme aggravé. Cette affaire remonte à septembre 2014 après qu'un coup de téléphone anonyme ait dénoncé la présence de prostitués dans un appartement de la cité uvale.

Arrivés sur place, les policiers n'ont rien trouvé de suspect. Mais après quelques recherches, ils tombent finalement sur des centaines de profils de jeunes femmes sur des sites de petites annonces, proposant des "massages" ou encore des "strip-teases".

Des vidéos des lieux pour démarcher de plus en plus de travailleuses sexuelles

Les policiers décident alors de téléphoner aux jeunes femmes pour en savoir plus. Elles parlent toutes un français approximatif et confirment réaliser leurs passes dans des appartements du centre-ville de Montauban.

La juge d’instruction, Nicole Bergougnan, autorise le placement en écoute d’un des trois individus responsables du réseau et organise sa filature. Les enquêteurs découvrent alors l’ampleur du trafic qui a débuté en 2012. Les trois comparses louaient leurs appartements à des prostituées recrutées en ligne. Ce qui aurait permis aux individus d’engranger jusqu’à 6.000 euros par mois. 

Face aux résultats florissants de ce marché, ils décident d’étendre leur réseau en louant plusieurs appartements pour loger des "filles". Le trio n’hésite pas à faire des vidéos des lieux pour démarcher de plus en plus de travailleuses sexuelles en leur ventant leurs locations à la fois moins chères et plus discrètes qu’une chambre d’hôtel.

Un véritable secrétariat, assuré par deux Montalbanaises, avait été mis en place. Ces dernières officiaient comme hôtesse téléphonique pour les prostituées et les clients. Jouant les interprètes, elles étaient aussi chargées de l'encaissement des loyers.

la rédaction