Les actes de délinquance en forte hausse depuis le début de l'année à Paris

Les indicateurs de la délinquance sont au rouge à Paris. Entre janvier et mai, la préfecture de police a enregistré une forte hausse des actes de délinquance par rapport à la même période en 2018.
>Une hausse généralisée
Les faits de délinquance sont en hausse dans tous les arrondissements, à l'exception du 20e (baisse de 5,2%). Partout ailleurs, la délinquance est en hausse et plus particulièrement encore dans les arrondissements du centre de Paris.
Dans les cinq premiers arrondissements, la hausse de la délinquance dépasse les 20% avec en tête le 4e arrondissement qui enregistre une hausse des spectaculaire des faits de délinquance de 29,5%, selon les chiffres de la préfecture. En terme de volume, le 18e reste toutefois l'arrondissement où les actes de délinquance sont les plus nombreux, avec plus de 14.000 faits enregistrés entre janvier et mai (contre près de 3.000 dans le 3e arrondissement).

>Explosion des cambriolages
Parmi les actes de délinquance en forte hausse figurent les cambriolages. Dans ce domaine, le 12e arrondissement a été particulièrement ciblé avec une augmentation de 52,8% sur ce début d'année, par rapport à la même période en 2018. En tout, 605 cambriolages ont été commis en cinq mois, soit 4 par jour en moyenne.
Les cambriolages sont en revanche en repli dans le 14e arrondissement, avec une baisse de 31,9%.

>Forte hausse des violences sexuelles
Les violences sexuelles sont aussi en forte hausse, en particulier dans le 7e arrondissement avec 40% d'augmentation. Ils sont en revanche en recul de 30% dans le 5e.
Ces chiffres peuvent s'expliquer du fait de la libération de la parole des victimes qui les conduit de plus en plus souvent à aller porter plainte.

>Pourquoi une telle hausse?
"Paris et sa périphérie sont confrontés à de nouvelles expressions délinquantes qui n'existaient pas il y a quelques années", a souligné mardi le préfet de police Didier Lallement devant le Conseil de Paris. Il a par ailleurs déploré "une appropriation de l'espace public par certaines formes de délinquance" qui se traduit par une "ambiance qui dans certains quartiers notamment dans le Nord de Paris est préoccupante".
La mairie de Paris a de son côté mis en cause la responsabilité de l'État face aux mauvais chiffres de la délinquance. La Ville de Paris estime notamment qu'en raison de la mobilisation de la police pour encadrer les manifestations de gilets jaunes, les missions de sécurité du quotidien auraient été délaissées. La mairie de Paris continue de réclamer un renfort d'effectifs.