Le ravisseur présumé de la petite Bérényss jugé à partir de mardi

En avril 2015, une alerte enlèvement avait été déclenchée après le rapt de la petite Bérényss, ici à l'image. La fillette avait été retrouvée saine et sauve quelques heures plus tard. - DR
Le ravisseur présumé de la petite Bérényss face à la justice. Un homme de 48 ans sera jugé mardi à Briey (Meurthe-et-Moselle) pour le rapt en avril dernier de la fillette, alors âgée de 7 ans, qui avait donné lieu à une "alerte enlèvement" nationale et s'était soldé par sa libération, saine et sauve après huit heures de séquestration.
Le prévenu, un agriculteur meusien père de trois enfants, avait été interpellé et écroué cinq jours après les faits. Il sera jugé mardi après-midi en correctionnelle pour "enlèvement et séquestration", a précisé dimanche Yves Le Clair, le procureur de Briey. Il encourt cinq ans d'emprisonnement.
Il n'est toutefois pas poursuivi pour agression sexuelle, car aucun élément n'est venu accréditer cette thèse pendant l'instruction. Les débats seront donc publics.
Huit heures de séquestration
L'homme est soupçonné d'avoir enlevé la petite Bérényss le 23 avril 2015 vers 15 heures, alors qu'elle faisait du vélo tout près de chez elle, à Sancy, en Meurthe-et-Moselle. Il l'avait emmenée dans sa ferme de Montzéville, dans la Meuse, à 75 km de là, puis l'avait libérée le soir-même, vers 23 heures, en la déposant devant une maison de Grandpré, dans le département voisin des Ardennes.
Une femme médecin, habitant cette maison, l'avait recueillie et avait aussitôt prévenu ses parents. Ces derniers, qui se sont portés parties civiles, devraient assister au procès.
"Ils veulent le voir. Ils veulent savoir qui est à l'origine de tous leurs maux. Parce que leur vie a été bouleversée, emportée par la peur ressentie", a dit au Républicain Lorrain leur avocate, Me Zakia Aït Slimane, qui évoque un "traumatisme" pour toute la famille.
Confondu par son ADN
Selon le procureur, le ravisseur présumé, pendant l'instruction, n'a pas vraiment fourni d'explications à son geste, si ce n'est qu'il connaissait des "difficultés diverses".
"On ne comprend pas bien ses motivations", a commenté le magistrat.
Le ravisseur présumé avait été confondu par son ADN retrouvé sur des vêtements de la fillette. Son profil génétique figurait dans le fichier des enquêteurs depuis quelques semaines seulement: il avait été contraint à un prélèvement ADN dans le cadre d'une autre plainte pour agressions sexuelles déposée par trois proches, dont deux de ses nièces.