Le procès du meurtrier présumé d'une adolescente tuée devant son collège s'ouvre à Béziers

Le procès du jeune Gaëtan s'est ouvert à huis clos, ce mercredi. - -
Gaëtan, bientôt 17 ans, est soupçonné d'avoir tué à coups de poing, en juin 2011 à la sortie du collège de Florensac (Hérault), Clara, 13 ans. Son procès à huis clos a débuté mercredi devant le tribunal pour enfants de Béziers.
Gaëtan, comparaît pour "violence volontaire ayant entraîné la mort (...) sans intention de la donner avec la circonstance que les faits ont été commis sur un mineur de 15 ans". Il encourt dix ans de prison.
"Plus jamais ça"
Les proches de la victime ont affiché mercredi deux grands portraits de Clara sur la cathédrale qui jouxte le tribunal de grande instance de Béziers, avec la mention "plus jamais ça" sur l'un d'eux. Une douzaine de personnes peuvent assister à l'audience, parents, grands-parents et proches de la victime.
"La journée va être extrêmement éprouvante", a dit l'avocat de la famille, Maître Luc Abratkiewicz. "Il appartient à la justice de se prononcer. La position de la famille, c'est l'unité, la dignité et la fermeté", a dit le conseil, ajoutant qu'il n'est "pas question d'attaquer la mémoire de Clara".
Le juge retient la préméditation
L'agression de Clara semble avoir pour origine une rivalité amoureuse entre la sœur du jeune homme et la victime, qui aurait dérapé sur le réseau social Facebook. Une hypothèse que l'adolescent a réfuté lors de l'instruction. Cette version n'a toutefois pas été retenue par le juge qui a retenu la préméditation.
Le jeune Gaëtan, qui pratiquait la boxe depuis deux ans, avait reconnu avoir donné deux coups de poing. Selon l'expertise médico-légale, la collégienne a succombé à une hémorragie interne consécutive à un uppercut suivi d'un crochet au visage.
Âgé de moins de 16 ans au moment des faits, le jeune homme avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire un an après la mort de Clara, puis placé dans un centre éducatif dans les Pyrénées-Atlantiques. Une décision qui avait provoqué l'incompréhension et la colère de la famille de la victime, déplorant notamment la lenteur de la justice.