Le préfet Alain Gardère mis en examen pour corruption passive

Alain Gardère. - Boris Horvat - AFP
Le préfet Alain Gardère, haut fonctionnaire proche de la droite a été mis en examen pour abus d'autorité, corruption passive, recel d'abus de biens sociaux et détournement de fonds publics. La justice a également décidé de le placer sous contrôle judiciaire et d'interdire à Alain Gardère l'exercice de tout emploi public.
Le haut fonctionnaire, directeur du Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps) jusqu'à sa suspension, était entendu depuis lundi par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 23 septembre dernier pour abus de biens sociaux, corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts.
Avantages gratuits
Nommé préfet par la droite, Alain Gardère a été adjoint de cabinet du ministre de l'Intérieur Claude Guéant, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avant d'être nommé préfet délégué pour la sécurité à Marseille. Il avait rejoint en janvier 2015 le Cnaps, l'instance, sous tutelle du ministère de l'Intérieur, qui encadre les professionnels de la sécurité privée.
Restaurants, vacances à l'étranger, réservation de discothèque... Alain Gardère aurait bénéficier de nombreux avantages gratuitement. En échange, il aurait pu fermer les yeux sur certaines infractions commises par les entreprises de sécurité qu'il était sensé contrôler après avoir pris la tête du Cnaps.