Le jeune hacker d'Amiens condamné à 6 mois ferme sous bracelet électronique

Le jeune homme mettait à disposition des logiciels gratuits qui, sans que l'utilisateur ne s'en rende compte, envoyaient des SMS surtaxés. - -
Le tribunal correctionnel d'Amiens a condamné jeudi le jeune hacker de 20 ans ayant mis au point un virus ayant affecté au moins 17.000 smartphones à un an d'emprisonnement donc six mois ferme à purger sous bracelet électronique.
Le jeune hacker a écopé d'une peine supérieure aux réquisitions de la procureure qui avait demandé douze mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. La cour a estimé dans ses attendus que le préjudice - estimé à environ un demi million d'euros - était "énorme" d'autant plus que le virus n'avait toujours pas pu être désactivé.
Poursuivi pour "escroquerie et atteinte à un système automatisé de données", le jeune Amiénois encourrait une peine allant jusqu'à cinq ans de prison.
La procureure fait de la pédagogie
La procureure s'était montrée très pédagogue dans ses réquisitions, expliquant au prévenu que lorsque l'on avait ses capacités intellectuelles, il fallait les mettre à profit "utilement et non de façon malveillante".
Jeune homme éloquent, le hacker, qui avait déjà reconnu les faits en garde à vue, a expliqué calmement la création d'un système élaboré devant la cour, une idée qui lui est venue "un soir dans (s)on lit" alors qu'il regardait la télévision. Selon Dylan, qui fait de la programmation depuis l'âge de 9 ans, il ne lui a fallu qu'une heure pour créer son virus.
Il mettait à disposition, sur des plateformes non officielles, des logiciels gratuits à télécharger qui, sans que l'utilisateur ne s'en rende compte, envoyaient des SMS surtaxés. Les réponses, des SMS qui contenaient des codes de micro-paiement, étaient interceptées par Dylan.