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Police-Justice

Le gérant d'un "coffee shop" lyonnais interpellé et déféré

Les gardés à vue risquent jusqu'à 5 ans d'emprisonnement. Image d'Illustration.

Les gardés à vue risquent jusqu'à 5 ans d'emprisonnement. Image d'Illustration. - BFM Paris

Vendredi, le gérant d'un "coffee shop" de Lyon a été déféré avec trois autres personnes impliquées.

Le gérant d'un "coffee shop" de Lyon qui vendait des produits dérivés du cannabis a été interpellé en début de semaine et déféré vendredi en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, ainsi que trois autres personnes impliquées.

Déjà connu pour des infractions 

Agé de 44 ans et déjà connu pour des infractions à la législation sur les stupéfiants, le gérant de ce magasin ouvert en juin dans le 6e arrondissement de Lyon a été interpellé mardi, a précisé le commissaire Jean-Daniel Dorent, adjoint au chef de la sûreté départementale du Rhône. 

Le "coffee shop" se présentait comme "le premier distributeur français de graines de collection" de chanvre, prétendant ainsi "protéger l'espèce". Sur Facebook, il vantait aussi les mérites thérapeutiques du cannabidiol (CBD), molécule constituant l'une des 80 substances actives du cannabis.

La perquisition du commerce a amené la saisie de 60 grammes de têtes d'herbe de cannabis et de l'herbe conditionnée pour la vente "dans de jolies petites boîtes" vendues "de 25 à 36 euros les 2 grammes", détaille le commissaire. Ont aussi été découverts 1.600 euros en liquide et des factures d'achat de produits stupéfiants émises par deux sociétés lyonnaises spécialisées dans la vente de CBD.

Deux gérants interpellés mardi

Les gérants des deux fournisseurs du coffee shop, âgés de 27 et 49 ans, ont également été interpellés mardi. Les perquisitions menées à leurs domiciles ainsi que dans celui du frère de l'un d'eux ont également mis au jour un système de culture, mais aussi tout le nécessaire (sachets, balance..) de conditionnement en vue de la revente. 

Les gardés à vue, qui risquent jusqu'à 5 ans d'emprisonnement, ont reconnu les faits mais prétendent ne pas avoir connaissance du caractère illégal de la vente de têtes d'herbe de cannabis, selon la même source.

L'enquête de flagrance de la sûreté départementale a été notamment menée pour présentation de substances ou plantes classées comme stupéfiants sous un jour favorable, publicité d'un médicament n'ayant pas fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché, détention et offre de produits contenant du cannabis.

B.L. avec AFP