Le fondateur de Coco en garde à vue: selon le ministère de la Justice, "plusieurs dizaines de milliers d'infractions" sont liées au site

Les ennuis s'accumulent pour le fondateur du site Coco. Après la fermeture en juin dernier de la plateforme, liée à de nombreuses procédures judiciaires, la plus retentissante étant celle des viols de Mazan, Isaac Steidl a été placé en garde à vue mardi. L'homme âgé de 45 ans a répondu à une convocation de la justice française dans le cadre d'une procédure ouverte en juin 2024 par le parquet de Paris.
La fermeture puis le placement en garde à vue du fondateur du site Coco repose sur une nouvelle infraction créée dans la loi française il y a deux ans. "Il s'agit de l'administration illicite de plateforme en ligne", développe sur BFMTV Cédric Logelin, le porte-parole du ministère de la Justice. "Cela permet d’accrocher les gens qui gèrent des sites où se déroulent les infractions dont ils on connaissance, et pour lesquelles ils ne font rien."
"Sur le site, il n’y avait aucun mécanisme d’identification et il n’y avait manifestement aucune collaboration des gérants avec les autorités de police et de justice, tout s’y passait", précise Cédric Logelin. "C'est pour lutter contre ce type de dérives que cette infraction existe."
23.000 faits dénoncés
L'ouverture d'une information judiciaire sur Coco en juin dernier par le parquet de Paris a reposé sur un travail de collaboration avec toutes les juridictions françaises qui ont fait remonter aux sections financières et cyber de la Juridiction de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) les infractions liées au site dans leurs procédures. Cela correspond à "plusieurs dizaines de milliers d’infractions, de victimes".
"Cet espace de liberté (...) permettait de commettre des infractions, des violences, des actes homophobes, des viols, des agressions sexuelles", insiste le porte-parole du ministère de la Justice.
En juin dernier, le parquet de Paris annonçait que la Junalco avait centralisé les procédures de 71 parquets. Au total, ce sont 480 victimes qui avaient été recencées pour plus de 23.000 faits dénoncés comme ayant été commis par l'intermédiaire du site Coco.