Le drame de Koh-Lanta relance le débat sur la téléréalité

Après la mort d’un candidat et le suicide du médecin de Koh-Lanta, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) envisage d'interdire les émissions de téléréalité aux moins de 12 ans et donc leur programmation avant 22h. « Un débat un peu "fourre-tout" », estime un spécialiste.

Le médecin urgentiste chargé de suivre les concurrents de l'émission de téléréalité Koh-Lanta, diffusée par la chaîne TF1, s'est suicidé lundi au Cambodge, où l'un des candidats est mort il y a quelques jours, relançant un débat en France sur ces émissions. De nouvelles mesures pourraient inclure « une nouvelle signalétique. Nous allons y réfléchir », a déclaré Françoise Laborde, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), évoquant la possibilité que ces émissions soient déconseillées aux moins de 12 ans, ce qui permettrait leur programmation après 22h.

« On ne va pas mettre que les Bisounours de 6h à 22h ! »

Mais pour Guillaume Fressard, chef du service télévision au journal Le Monde, interdire la téléréalité avant 22h est un faux débat : « Je pense que le débat est un peu « fourre-tout », parce que : est-ce qu’on parle de la téléréalité ? Est-ce qu’on parle des émissions violentes ? Si c’est le cas, il faut alors penser aux informations, aux films… La violence ne se niche pas forcément dans les émissions de téléréalité. Aujourd’hui, on voit que la téléréalité à 20h35 s’est quand même assagie. En revanche, si on s’intéresse à ce qui est diffusé à 18-19h, notamment sur W9, je pense que ça c’est beaucoup plus pernicieux pour le jeune public, que Koh-Lanta. On ne va pas mettre que les Bisounours de 6h à 22h ! ».

J.V. avec Jérôme Pasanau