Le directeur de la création d'Havas Paris mis à pied après une accusation d'"agression sexuelle"

Le siège de l'entreprise de publicité et de relations publiques Havas à Puteaux (Hauts-de-Seine), en juin 2017. - MARTIN BUREAU / AFP
Le directeur de la création d'Havas Paris, l'une des plus grosses agences françaises de communication, a été mis à pied ce mardi par le groupe Havas, filiale de Vivendi, après la publication d'une accusation évoquant une agression sexuelle, selon un email interne consulté par l'AFP et BFMTV.com.
"Nous respectons la présomption d’innocence de l’intéressé, mais la gravité des faits reprochés et la déstabilisation causée à l’agence et à ses collaborateurs nous conduisent à prendre une nouvelle mesure. Le groupe a décidé sa mise à pied conservatoire, avec effet immédiat", annonce le communiqué envoyé aux employés du groupe ce mardi après-midi.
Christophe Coffre était visé depuis plusieurs semaines par une série de témoignages anonymes publiés sur le compte Instagram "Balance ton Agency" (BTA) qui dénoncent des faits de harcèlement. Il s'était mis début mai "en retrait", ainsi que le PDG de l'agence Julien Carette, le temps d'un audit par un cabinet extérieur.
"Il m'a menacé de détruire ma carrière"
Selon ce nouveau témoignage publié lundi, une ancienne "créative" raconte "avoir repoussé pendant plusieurs années le harcèlement sexuel, moral et les assauts violents" du dirigeant, "au point que nous nous sommes battus physiquement" dans son bureau.
"Il m'a menacé de détruire ma carrière naissante et que je ne pourrais jamais plus travailler dans ce milieu si je ne cédais pas", poursuit-elle.
Rattrapée par la vague MeToo, la célèbre agence Havas Paris avait confirmé début mai la mise "en retrait" de leurs fonctions de ses deux coprésidents, qui continuaient toutefois de travailler pour leurs clients. La mise à pied de Christophe Coffre signifie cette fois la suspension du contrat de travail et de la rémunération.