Le bébé retrouvé mort à Saint-Tropez serait un petit Russe noyé par sa mère

La plage de Salins, où le petit corps a été retrouvé par une promeneuse mardi après-midi. - BFMTV
Le corps d'un enfant en bas âge a été découvert mardi après-midi par une promeneuse sur la plage de Salins, à Saint-Tropez, dans le Var, apparemment rejeté par la mer, a-t-on appris mercredi matin auprès du parquet de Draguignan et de la gendarmerie.
Une enquête a immédiatement été ouverte par le parquet de Draguignan. Selon les premières constatations, il s'agirait d'un petit garçon, âgé d'environ un an, rejeté par la mer. Le corps a été retrouvé habillé, au niveau de la pointe de la Rabiou, a précisé la gendarmerie, et ne correspond à aucune disparition signalée en France.
Les mêmes vêtements que Semyon
Selon le procureur adjoint de Draguignan, il y a de "fortes probabilités" pour qu'il s'agisse du corps de Semyon, un enfant russe de 9 mois, noyé par sa mère, Natalia Sotnikova, la semaine dernière. La mère a été arrêtée jeudi dans la zone d'Imperia, en Ligurie, dans le nord-ouest de l'Italie, et a reconnu l'infanticide.
Des vérifications ADN sont en cours, mais d'ores et déjà, "le vêtement que portait le jeune cadavre pourrait correspondre avec le vêtement que portait le petit enfant en Italie", a précisé le procureur, Philippe Guémas. "Les échanges de photographies semblent aller dans ce sens", a ajouté le magistrat, en contact avec son homologue de la ville côtière d'Imperia.
Une mort atroce
Selon la procureure italienne Grazia Pradella, la mère est sortie de l'hôtel où elle logeait à Bordighera, près de Vintimille, filmée par les caméras de surveillance. Elle a pris une voiture et après s'être arrêtée sur la côte à Bussana, a pris l'enfant dans un porte-bébé et a nagé dans la mer sur quelques centaines de mètres.
"Quand elle s'est rendu compte que l'enfant était mort, elle a détaché le porte-bébé et l'a laissé partir à la dérive", a expliqué la procureure lors d'une conférence de presse. "La femme pensait que son enfant souffrait des mêmes pathologies que sa mère à elle - épilepsie et schizophrénie - et tout cela parce que les jours précédents il avait eu des réactions physiques en raison de sa première dent", a-t-elle ajouté. "Semyon devait mourir et moi je l'ai tué", a déclaré la mère aux enquêteurs, selon la procureure italienne.