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Police-Justice

La "pousseuse du RER D" face à la justice

Poussée sur le bord du quai du RER alors qu'un train entrait en gare, la victime avait eu les jambes sectionnées sur le coup. (photo d'illustration)

Poussée sur le bord du quai du RER alors qu'un train entrait en gare, la victime avait eu les jambes sectionnées sur le coup. (photo d'illustration) - -

La jeune fille, âgée de 15 ans à l'époque des faits, qui avait poussé une autre adolescente sous un train du RER D, dans l'Essonne, en novembre 2012, doit être jugée ce vendredi par le tribunal pour enfants d'Evry. La victime a survécu à ses lourdes blessures mais a été amputée des deux jambes.

En novembre 2012, elle avait poussé sous un train du RER D une autre jeune fille, après une dispute. Une adolescente de 16 ans est jugée vendredi par le tribunal pour enfants d'Evry pour ce geste qui avait conduit à l'amputation des deux jambes de sa victime.

L'adolescente, qui avait été mise en examen et écrouée pour "tentative d'homicide volontaire", comparaîtra lors d'une audience à huis clos, pour "violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente" après que les faits eurent été requalifiés.

Une rencontre qui tourne mal

Le drame s'était noué le 22 novembre, en fin d'après-midi, à l'heure de pointe, sur les quais de la gare RER de Yerres. Les deux jeunes filles aux parcours cabossés par la vie et qui avaient été accueillies dans le passé dans une même famille d'accueil, se croisent dans cette gare vers 17h.

L'une veut engager la conversation, l'autre refuse: une "embrouille" démarre et se poursuit en empoignade puis en pugilat. Alors qu'un RER entre en gare, la suspecte, âgée de 15 ans au moment des faits, pousse la victime tout juste majeure. Celle-ci trébuche au bord du quai puis est happée par le train avant que l'alerte ne soit donnée.

Les deux jambes sectionnées

"C'est dramatique", a résumé l'avocat de la victime, Me Pascal Horny. Longuement soignée sur place par les secours, la jeune majeure qui a eu ses deux jambes sectionnées, survivra à ses très graves blessures. Elle est désormais soignée à l'Institut Robert Merle d'Aubigné à Valenton (Val-de-Marne), un centre de médecine physique et de réadaptation destinée aux personnes atteintes de pathologies lourdes.

"C'est une combattante qui n'a pas eu la vie facile", a souligné son conseil qui précise que sa cliente n'est habitée par aucune "vindicte".

Interpellée après les faits, la prévenue a passé plusieurs mois en détention à la maison d 'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) avant d'être placée en foyer. "Elle est dévastée par son geste", a indiqué son avocat, Me Damien Brossier. Même si l'intention homicide a été écartée par la juge d'instruction en charge du dossier, l'adolescente encourt 10 ans de prison.