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Police-Justice

La police recherche des victimes et témoins d'un naturopathe controversé

Éric Gandon a été mis en examen après le décès d'une femme lors d'un stage de jeûne qu'il organisait dans l'Indre-et-Loire.

Éric Gandon a été mis en examen après le décès d'une femme lors d'un stage de jeûne qu'il organisait dans l'Indre-et-Loire. - Capture d'écran

Après la mort d'une femme en août lors d'un stage organisé par le naturopathe Éric Gandon, la police nationale cherche à identifier d'autres personnes ayant eu recours aux services de ce praticien, aujourd'hui mis en examen pour "homicide involontaire".

L'enquête sur les dérives du naturopathe Éric Gandon, mis en examen pour "homicide involontaire, se poursuit. La police nationale lance un appel pour recueillir les témoignages d'autres personnes ayant participé à des stages de "jeûne hydrique" organisés par ce praticien, après l'ouverture d'une enquête faisant notamment suite au décès d'une participante lors d'un stage en août 2021, relaye Le Parisien.

"Si vous ou l'un de vos proches avez participé à l'une des cures", "veuillez contacter la police nationale" à "temoins-caimades@interieur.gouv.fr" ou au "0 800 35 83 35", précise l'appel.

Les enquêteurs de la police judiciaire focalisent leur recherches sur les stages menés à Quiberon (Morbihan), La Tranche-sur-Mer (Vendée) et Noyant-de-Touraine (Indre-et-Loire). C'est lors de ce dernier stage que le décès d'une femme de 44 ans a été signalé, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire.

Des stages dangereux et sans suivi médical

Éric Gandon a été placé en détention provisoire le 9 février dans le cadre de sa mise en examen pour, entre autres, "homicide involontaire" en lien avec l'organisation de cures de "jeûne hydrique".

Les autres chefs d'accusation retenus contre lui sont ceux d'abus de faiblesse, de mise en danger de la vie d'autrui et d'exercice illégal des professions de médecin et pharmacien. Les stages qu'il organisait ne faisaient l'objet d'aucun suivi médical.

Plusieurs plaintes visent toujours le naturopathe, dont deux liées à des décès de personnes suivant ses conseils alors qu'elles souffraient de cancer. Un sexagénaire en phase terminale a ainsi trouvé la mort en juillet 2020, le mois suivant un stage d'Éric Gardon.

Une jeune femme souffrant d'un cancer du foie est également décédée en mars 2022. Elle était en rupture de traitement et avait suivi les indications du naturopathe entre mai et septembre 2021.

Ce type de stage peut causer "de graves préjudices personnels" selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Éric Gardon les facturait plusieurs centaines voire milliers d'euros. Son fils a également été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

Gillet Glenn