La police poursuit un diplomate ivre dans les rues de Paris

L'ambassadeur suisse à Paris auprès de l'OCDE a été arrêté dans la nuit de dimanche à lundi après une course poursuite avec la police dans les rues de la capitale alors qu'il était ivre au volant. - -
C'est un course poursuite digne d'un film d'action, qui s'est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi à Paris. Dans le Ve arrondissement parisien, dimanche autour de minuit, les policiers procèdent à des contrôles de vitesse quand surgit une Mercedes aux plaques d'immatriculation diplomatiques qui roule à vive allure. Les policiers veulent stopper le véhicule mais le chauffeur refuse de s'arrêter, selon une source policière, qui confirme une information du Parisien.
Le conducteur fonce sur les fonctionnaires
Quand ils parviennent à le rattraper quelques rues plus loin, le conducteur fonce sur les fonctionnaires dont l'un tire dans les pneus de la voiture. Même avec un pneu éclaté, le diplomate poursuit sa course avant d'être arrêté quelques minutes plus tard place de l'Odéon.
Une fois intercepté, le diplomate donne son identité aux policiers et évoque son immunité diplomatique mais n'a pas avec lui de papiers officiels pour confirmer ses dires. Il est alors soumis à un test d'alcoolémie qui révèle qu'il est en état d'ébriété, toujours selon cette même source.
Il est alors emmené au commissariat pour que les policiers puissent vérifier son identité. L'ambassade de Suisse et les Affaires étrangères confirment sa qualité d'ambassadeur auprès de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le diplomate est donc remis en liberté.
Levée de l'immunité diplomatique
La justice française a la possibilité de dénoncer les faits à la Suisse mais Paris ne savait pas encore en fin d'après-midi s'il allait demander la levée de l'immunité diplomatique de l'ambassadeur.
A Berne, le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a confirmé que l'ambassadeur de Suisse auprès de l'OCDE a été intercepté par la police dans la nuit du 2 au 3 juin à Paris mais n'a pas donné davantage de précisions, "pour des raisons de protection de la personnalité".
"Le DFAE est prêt à lever l'immunité de la personne concernée, si la demande lui en est faite par la justice française", a t-on souligné en précisant que "l'ambassadeur collabore pleinement avec la justice française, chargée de clarifier les circonstances exactes de cette affaire".