L'un des criminels les plus recherchés d'Italie interpellé à l'aéroport de Roissy

Le fugitif a été interpellé à sa descente d'avion à Roissy. - AFP
"Son nom figurait sur la liste des criminels les plus recherchés d'Italie, note une source policière. Traditionnellement, les personnes qui figurent sur cette liste sont rarement des loups solitaires et représentent une organisation criminelle." La police aux frontières française a fait une belle prise en interpellant à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle Juan Testa en cavale depuis 2010 et une condamnation par la justice de son pays.
Juan Testa, entrepreneur de la région de Padoue, dans le nord de l'Italie, a un lourd profil criminel composé de trafic de stupéfiants, proxénétisme et évasion. Il était recherché après avoir été condamné à 6 ans et deux mois de réclusion criminelle pour le viol d'une jeune femme. Sa victime est une employée de son commerce qu'il séquestrait. De crainte qu'elle témoigne contre lui, alors qu'il était assigné à résidence, il l'avait violée pour faire pression sur elle après l'avoir conviée à un rendez-vous.
Interpellé à sa descente d'avion
L'homme avait ensuite pris la fuite. Sa trace avait été retrouvée dans un pays d'Asie centrale, puis à Taïwan. Le fugitif y avait reconstruit sa vie avant de prendre la direction d'un pays d'extrême-orient. La police italienne a réussi à suivre son parcours notamment en suivant les mouvements financiers de ses proches, indique à BFMTV.com une source proche de l'enquête. Une enquête menée en collaboration avec le Service international de coopération policière (Interpol).
La police aux frontières française a interpellé Juan Testa samedi vers 7 heures du matin à sa descente d'un avion en provenance de l'extrême-orient. Il devait transiter par Paris avant de prendre un autre vol. Placé en détention en France, il devrait être remis aux autorités italiennes rapidement dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen décerné contre lui. "Un transfèrement qui prend un peu plus de temps en raison de l'épidémie actuelle", note Jean-Jacques Colombi, chef de la division internationale de la direction centrale de la police judiciaire.
Cette arrestation montre "la qualité des liens tissés entre les pays européens" en matière de coopération policière. La division internationale de la police judiciaire traite les échanges internationaux concernant des enquêtes. L'an dernier, les quelque 80 policiers en charge de cette mission ont traité 465.000 messages envoyés et reçus de l'ensemble de la planète.