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L'influenceuse Rym Renom condamnée à un an de prison avec sursis, elle fait appel

L'influenceuse Rym Renom.

L'influenceuse Rym Renom. - Rym Renom / Instagram

Jugée en juin, Rym Renom était poursuivie pour avoir fait la promotion, en 2022, de divers produits en omettant de mentionner explicitement qu'elle était rémunérée pour ses services. Elle a également comparu pour avoir publié sur Instagram des stories vantant les mérites d'injections sous-cutané alors que ces pratiques chirurgicales n'étaient pas réalisées par un médecin.

L'influenceuse Rym Renom a été condamnée ce mardi 8 juillet par le tribunal correctionnel de Versailles à une peine d'un an de prison avec sursis probatoire de 18 mois pour pratiques commerciales trompeuses. Elle a également écopé d'une amende de 25.000 euros. Contactée, son avocate, Me Margaux Mathieu, indique à BFMTV.com avoir fait appel de cette décision.

Jugée en juin, la jeune femme, qui compte près de deux millions d'abonnés sur Instagram, était poursuivie pour avoir fait la promotion, entre mai et novembre 2022 dans les Yvelines, de divers produits (lunettes, chaussures, vêtements pour enfants, thé...) en omettant de mentionner explicitement qu'elle était rémunérée pour ses services.

Elle a également comparu pour avoir publié sur Instagram des stories vantant les mérites d'injections sous-cutané alors que ces pratiques chirurgicales n'étaient pas réalisées par un médecin.

Exécution provisoire

Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du ministère public, qui avait requis en juin cinq mois de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende contre l'influenceuse. Il a également prononcé une exécution provisoire de son jugement, contraignant la jeune femme, qui réside à Bali (Indonésie), à fixer sa résidence sur le territoire national et à faire des demandes pour pouvoir le quitter. Elle a également été condamnée à la confiscation des sommes saisies.

Rym Renom avait été condamnée en son absence à un an de prison ferme en février dans ce dossier. Un mandat d'arrêt avait alors été émis à son encontre. L'influenceuse de 34 ans, qui assure ne pas avoir été informée de la tenue du procès, avait fait opposition à ce jugement.

Elle a été arrêtée en mai, à la descente d'un vol à l'aéroport de Roissy, avant d'être placée sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire français dans l'attente de son nouveau procès.

Son avocate avait plaidé la relaxe

À l'audience, Rym Renom a soutenu que ses abonnés étaient en mesure de faire la distinction entre ses publications relevant de sa vie privée et celles à caractère commercial, notamment grâce à la présence de codes promotionnels.

Un avis loin d'être partagé par les directions de la protection des populations (DDPP) et de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui ont mené l'enquête ayant conduit aux poursuites pénales.

Concernant les injections, l'influenceuse avait reconnu qu'elle aurait dû "mieux (s')informer" et "faire plus attention", mais contesté toute volonté de tromperie. Son avocate, Margaux Mathieu, avait plaidé la relaxe, rappelant que sa cliente avait déjà écopé d'une sanction administrative qu'elle avait dû publier sur son compte Instagram. Le conseil avait également soutenu que Rym Renom avait "corrigé son comportement" après avoir été sanctionnée.

Sophie Cazaux avec AFP