"Elle conteste les faits": l'influenceuse Rym Renom fait opposition à sa condamnation à un an de prison

L'influenceuse Rym Renom. - Rym Renom / Instagram
L'influenceuse Rym Renom a réagi ce lundi 7 avril à sa condamnation à un an de prison pour "pratiques commerciales trompeuses", disant son "incompréhension". Depuis plusieurs jours, le décalage entre ses publications sur les réseaux sociaux sur sa vie à Bali et la lourdeur de la peine qui lui a été infligée par la justice était frappant.
L'ex-candidate de télé-réalité, aperçue notamment dans La Villa des cœurs brisés, montrait ses sorties en famille avec ses filles, leurs activités à la piscine... Tandis que ce samedi, le préfet des Yvelines a annoncé qu'elle avait été condamnée à un an de prison ferme, 25.000 euros d'amende et que la saisie de 40.000 euros sur ses comptes bancaires avait été ordonnée.
Des injections d'acide hyaluronique
"Un mandat d'arrêt a en outre été émis", a ajouté la préfecture. À l'origine de sa condamnation: des publicités réalisées par l'influenceuse sur ses réseaux sociaux. Rym Renom a notamment fait la promotion de "l'activité illicite d'une esthéticienne qui réalisait des injections d'acide hyaluronique pour 'augmenter les lèvres', pratique pouvant avoir des effets déplorables sur la santé des followers de l’influenceuse", souligne le préfet des Yvelines.
L'influenceuse fait opposition
Sur Instagram ce lundi, la jeune femme a déclaré avoir "découvert par voie de presse" ce jugement. Ce dernier "est intervenu à la suite d'une procédure à laquelle je n'ai pu participer, d'une audience dont je n'ai pas été informée, et par voie de conséquence sans que je n'aie pu m'exprimer", a-t-elle affirmé.
"C'est un jugement qui a été rendu par défaut, sans qu'elle ait été informée ni convoquée en justice", a précisé son avocate, Me Margaux Mathieu, à Tech&Co. Une décision de justice est rendue par défaut si la personne poursuivie n'a pas eu connaissance de l'audience et n'était ni présente, ni représentée à cette audience par une personne habilitée (un avocat par exemple), selon le site officiel de l'administration française, service-public.fr.
Les avocats de Rym Renom affirment donc avoir fait opposition à ce jugement lundi, ce que le parquet de Versailles a confirmé à Tech&Co. Cela signifie que si cette opposition est acceptée par la justice, la peine ne s'appliquera pas, l'affaire sera être entièrement rejugée et une nouvelle décision sera rendue. L'influenceuse "conteste les faits" qui lui sont reprochés et "souhaite pouvoir s'expliquer devant la justice", assure son avocate, Margaux Mathieu.
"Elle est très choquée de cette condamnation et de ne pas avoir eu l'opportunité de s'exprimer sur les faits qui lui sont reprochés", ajoute-t-elle.
En juillet 2023, Rym Renom avait reçu un avertissement de la part des autorités françaises. La DGCCRF, un service du ministère de l'Économie chargé de la répression des fraudes, avait émis à son égard une "injonction de cesser des pratiques commerciales trompeuses".
Il lui était déjà reproché d'avoir fait la promotion d'un service d'injections d'acide hyaluronique réalisé par un prestataire qui ne disposait pas de la qualité de médecin, tout en donnant l'impression du contraire. La préfecture n'a pas précisé si la condamnation de Rym concernait cette même publicité ou une autre.
La peine encourue pour des pratiques commerciales trompeuses commises en ligne est de cinq ans de prison et à 750.000 euros d'amende. Les autorités alertent par ailleurs régulièrement sur les injections réalisées de manière illégale par des esthéticiens, rappelant qu'elles doivent être faites par des professionnels de santé.
Entre août et septembre 2024, huit cas graves de botulisme, une maladie neurologique, ont été signalés à l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) après "des injections de toxine botulinique à visée esthétique par des personnes non qualifiées".