L'homme aveugle agressé par un automobiliste espère que son histoire "serve de leçon"

L'agression d'un homme aveugle et de son accompagnateur a eu lieu en juin dernier. - AFP
Les images ont été largement partagées sur les réseaux sociaux. Le 16 juin dernier, Pascal S., qui est aveugle, et son frère Patrick, qui l'accompagnait, se sont fait agresser par un automobiliste dans les rues du 12e arrondissement de Paris. Les deux hommes venaient de s'engager sur un passage piéton quand une berline a forcé le passage. Leur agresseur est jugé ce mardi devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
"Aujourd'hui, je suis dans l'attente du jugement", a expliqué Pascal S.en arrivant à l'audience au tribunal de grande instance de Paris. Depuis son agression, il exprime une certaine réfraction à sortir dans la rue. "Cette agression m'a touché", poursuit-il parlant d'agression "lâche".
L'histoire "serve de leçon"
Ce jour-là, lorsque Pascal et Patrick S. s'engagent sur le passage piéton, la voiture les frôle. Le frère de Pascal donne alors un coup sur le véhicule, ce qui énerve le conducteur. Il s'arrête, sort de la voiture et se dirige vers Patrick. Il s'en prend à lui verbalement et physiquement, lui assénant plusieurs claques. Il s'en prend également à l'homme aveugle. Des témoins s'interposent, menacent d'appeler la police, l'automobiliste prend la fuite.
La scène est filmée et diffusée sur les réseaux sociaux. L'homme est identifié et trois jours plus tard est convoqué au commissariat du 12e arrondissement où il est placé en garde à vue. Déféré au parquet, le conducteur est laissé libre dans l'attente de son procès. "Je serai un peu plus relâché quand ça sera fini, je n'ai pas envie de ressasser ad vitam cette histoire", confie Pascal S., qui espère qu'une condamnation "serve de leçon".
"On attend que la justice fasse son travail et qu'elle sanctionne un automobiliste un peu fou", conclut Thierry James, vice président de la Fédération des aveugles et amblyopes de France, qui s'est porté partie civile dans ce dossier.