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Police-Justice

L'ex maire d'Hénin-Beaumont fixé sur son sort lundi

L'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville.

L'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville. - -

La justice doit rendre dans l'après-midi son jugement dans le procès de l'ancien maire socialiste Gérard Dalongeville, poursuivi pour détournements de fonds publics.

Mise à jour: Gérard Dalongeville a été condamné à quatre ans de prison dont trois ferme, cinq ans d'inéligibilité et 50.000 euros d'amende. Il a fait appel.

Gérard Dalongeville doit être fixé sur son sort lundi. Le tribunal correctionnel de Béthune doit rendre dans l'après-midi son jugement dans le procès de l'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, commune connue pour être le fief de la présidente du FN Marine Le Pen.

L'homme de 42 ans est poursuivi pour détournement de fonds publics, favoritisme et corruption passive entre 2006 et avril 2009. La justice le soupçonne d'avoir mis en place, avec son ex-premier adjoint Claude Chopin et un homme d'affaires, Guy Mollet, un système de fausses factures jamais accompagnées des prestations correspondantes.

La ville réclame six millions d'euros

Dans cette affaire, la ville d'Hénin-Beaumont a demandé plus de six millions d'euros de dommages et intérêts, au titre à la fois du préjudice matériel et du préjudice moral subis.

Jugé fin mai, Gérard Dalongeville a pour sa part clamé qu'il n'y avait "aucun élément" contre lui dans le dossier. Il a rejetté la responsabilité sur son adjoint Claude Chopin, qui était, selon lui, derrière les marchés publics passés par la commune.

Financement occulte du PS local?

Pour Gérard Dalongeville, l'argent récolté était destiné à alimenter les caisses de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, dont il a dénoncé le financement occulte en décembre 2010. Il avait de ce fait demandé que François Hollande, alors premier secrétaire du PS, vienne témoigner à son procès. "Il ne pouvait pas ne pas savoir", avait-il déclaré. Le chef de l'Etat avait décliné.

Gérard Dalongeville avait été mis en examen en avril 2009, soit un an après sa réélection face à Marine Le Pen. Il avait par la suite été révoqué de son mandat de maire en conseil des ministres, et exclu du Parti socialiste.

M. T. avec AFP