L'Etat condamné pour cinq contrôles d'identité "au faciès"

La justice a condamné mercredi l'Etat pour "faute lourde" dans cinq cas de "contrôles au faciès", ont annoncé à la presse les avocats des demandeurs, "une première en France" selon eux.
L'Etat s'est vu ordonner par la cour d'appel de Paris de verser 1.500 euros de dommages et intérêts dans chacun des cas, a précisé Me Félix de Belloy, un des deux avocats qui défendaient 13 hommes noirs ou arabes ayant dénoncé des contrôles d'identité qu'ils estimaient discriminatoires.
"C'est une belle victoire (...) Dans cinq cas sur treize, tout prouvait que les contrôles n’avaient pas d’autres raisons que celles liées à la couleur de la peau des personnes contrôlées", a déclaré à BFMTV Maître Félix de Belloy. "Maintenant, tous les gens qui sont victimes de contrôle au faciès quotidiennement en France sauront que la police ne pourra plus les contrôler sans justification. Ça, c’est désormais terminé. Si jamais ils ont été victimes d’un contrôle au faciès, alors ils peuvent saisir la justice et demander réparation", a poursuivi Félix de Belloy, qui affirme que "des statistiques montrent que quand on est Noir ou Arabe, on a jusqu’à quinze fois plus de chance d’être contrôlé que quand on est Blanc."
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