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Police-Justice

L'automobiliste qui avait renversé Lee Zeitouni incarcéré

Itzik Zeitouni, le père de Lee Zeitnou, et le petit ami de la jeune femme, Roï Peled, lors d'un point presse à Paris, le 6 février 2012.

Itzik Zeitouni, le père de Lee Zeitnou, et le petit ami de la jeune femme, Roï Peled, lors d'un point presse à Paris, le 6 février 2012. - -

Le conducteur du véhicule qui a mortellement fauché la jeune Israélienne Lee Zeitouni à Tel Aviv en 2011, avant de fuir en France, a été placé en détention provisoire vendredi pour non paiement de sa caution.

Trois ans après l'affaire Zeitouni, du nom de cette jeune israélienne mortellement fauchée par deux Français à Tel Aviv en 2011, le conducteur de la voiture, a été placé en détention provisoire vendredi pour non paiement de sa caution, a appris l'AFP mardi de source judiciaire.

Cette affaire avait suscité une très vive émotion en Israël. Les deux Français avaient pris la fuite à bord de leur 4X4 après l'accident, le 16 septembre 2011, pour revenir en France. Depuis, l'opinion publique réclame l'extradition du conducteur et de son passager. Mais la France n'extrade pas ses ressortissants hors de l'Union européenne.

Une caution de 200.000 euros

Après l'ouverture d'une information judiciaire en juillet 2012 à Paris, l'automobiliste avait été mis en examen en septembre 2013 pour homicide involontaire aggravé et non-assistance à personne en péril. Son contrôle judiciaire prévoyait alors une interdiction de quitter la France et de conduire, ainsi qu'une caution de 200.000 euros.

Jeudi, un juge des libertés et de la détention a décidé de révoquer son contrôle judiciaire, entraînant son placement en détention provisoire, au motif qu'il n'a pas payé les échéances prévues par cette caution. Il avait déjà comparu en justice pour cette raison mais n'avait pas été incarcéré.

Contactée par l'AFP, son avocate, Me Françoise Cotta, n'a pas souhaité réagir. De son côté, l'avocat de la famille Zeitouni, Me Gilles-William Goldnadel, s'est déclaré "pas étonné" par l'information, "vu qu'il n'a payé qu'une partie de sa caution et pas de sa propre initiative".

L'émotion provoquée par cette affaire avait été telle qu'en décembre 2011, Carla Bruni, l'épouse du président français de l'époque, Nicolas Sarkozy, avait écrit à la famille de la jeune Israélienne pour lui assurer que la France faisait le maximum pour que justice soit faite.

Le président de la République lui-même avait évoqué l'affaire lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), en février 2012.

https://twitter.com/caroleblanchard Carole Blanchard Cheffe de service BFM Régions