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Police-Justice

L'auteur présumé du triple meurtre de la Drôme en hôpital psychiatrique la veille du drame

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Soupçonné d'avoir tué trois personnes âgées dans la Drôme, un homme de 23 ans a été placé lundi soir en hôpital psychiatrique. Son état a été jugé incompatible avec une garde à vue. Ses proches parlent de quelqu'un paranoïaque qui "entend des voix".

La stupeur et les questions. Un homme de 23 ans, soupçonné d'avoir tué trois personnes âgées dans la Drôme, a été placé ce lundi soir en hôpital psychiatrique, son état ayant été jugé incompatible avec une garde à vue, a indiqué le parquet de Valence. Il avait déjà fait un bref séjour la veille du triple meurtre dans le centre hospitalier de Valence après s'en être pris à des voyageurs dans un train.

Lundi soir, "son état psychiatrique a été incompatible avec une mesure de garde à vue et il a été placé en hospitalisation d'office sur arrêté du préfet de la Drôme", a précisé à l'AFP le procureur Perrin.. 

L'homme a été interpellé lundi matin alors qu'il est soupçonné d'avoir semé la mort derrière lui. Le périple meurtrier du suspect débute le 25 décembre au soir. Après s'en être pris à plusieurs voyageurs, dont un physiquement, dans une rame SNCF, le jeune homme de 23 ans est maîtrisé puis remis aux forces de l'ordre à la gare TGV de Valence. Les autorités l'orientent vers l'hôpital de la ville. Il a ensuite quitté les lieux", a déclaré le procureur de la République de Valence, Alex Perrin.

"Il n'y a pas eu de prise en charge psychiatrique", a-t-il précisé.

Trois meurtres en quelques heures

C'est ensuite que les premiers meurtres ont eu lieu dans la nuit du 25 au 26 décembre. Il est soupçonné d'avoir pénétré au domicile d'une femme de 80 ans à Chabreuil, dans la Drôme. L'octogénaire, qui vivait seule, dans une maison peu sécurisée en bordure d'une route qui mène à l'aéroport. Le suspect aurait fracturé une fenêtre et aurait porté des coups à l'aide d'une arme blanche. Il aurait ensuite pris la fuite.

Le maire de Chabeuil a dit à l'AFP avoir remis aux gendarmes les enregistrements de caméras de vidéosurveillance. "On y voit un homme arriver à pied vers 03h30 dans la commune et repartir". "Il regardait beaucoup derrière lui et on sentait une inquiétude dans son comportement."

La chronologie des événements reste imprécise, faute d'avoir pu entendre le suspect, mais ce qui le lie aux meurtres, "c'est le véhicule volé aux personnes assassinées". Car à 4 kilomètres du premier homicide, c'est un couple de septuagénaires qui a été découvert mort à son domicile de Montvendre. Selon le parquet de Valence, ils ont également été tués à l'arme blanche et leur véhicule a été volé par leur agresseur.

Des voix

Rapidement, les forces de l'ordre se mettent à la recherche de cette voiture et de son conducteur. Il est repéré, dans un premier temps, sur l'aire de l'autoroute A7 de Grès, dans le Vaucluse. Le véhicule va être retrouvé moins de deux heures plus tard. Accidenté, son chauffeur l'a abandonné à Noves, dans les Bouches-du-Rhône. Le suspect est lui interpellé sur le parvis de la gare d'Avignon, où il se serait rendu en auto-stop.

Entre deux, vers 8 heures, une nouvelle agression se déroule cette fois-ci à plus de 100 kilomètres des meurtres. S'apprêtant à ouvrir son magasin, le gérant du supermarché Grand Frais à Orange, dans le Vaucluse, est blessé au ventre. Une femme d'une soixantaine d'années, agressée à coups de pierre, est plus grièvement blessée sur le parking. Un troisième homme est moins grièvement atteint.

L'auteur présumé du triple homicide est "déjà connu des services de police pour des faits de délinquance. Le 1er septembre dernier, il sortait de la prison de Fresnes où il avait été incarcéré pour une affaire de trafic de drogue. Sa famille n'avait plus de nouvelles de lui depuis le jour de Noël. Selon sa soeur et son père, rencontrés par Le Parisien, le jeune homme disait entendre "des voix". "Il nous disait qu'il y avait des esprits dans la maison", détaille sa soeur. 

J.C. avec AFP