L'affaire Baby Loup sera rejugée le 17 octobre par la cour d'appel de Paris

La cour d'appel de Paris réexaminera le 17 octobre le licenciement d'une salariée voilée de la crèche privée Baby-Loup de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), qui a été annulé par la Cour de cassation, a annoncé lundi Me Richard Malka, avocat de la crèche.
Dans un arrêt qui a fait l'objet de vives critiques au nom de la laïcité, la Cour de cassation a estimé le 19 mars que "s'agissant d'une crèche privée", ce licenciement constituait "une discrimination en raison des convictions religieuses" et devait être "déclaré nul".
La salariée, de retour d'un congé maternité suivi d'un congé parental, avait annoncé son intention de garder son foulard durant son travail. Ce qu'avait refusé Natalia Baleato, directrice de la structure, invoquant l'obligation de "neutralité philosophique, politique et confessionnelle" inscrite dans le règlement intérieur.
L'ex-employée de la crèche associative a été déboutée à deux reprises par la justice, une première fois devant le conseil de prud'hommes de Mantes-la-Jolie (Yvelines), en novembre 2010, puis devant la cour d'appel de Versailles, en octobre 2011.
A la suite de la décision de la Cour de cassation, le président François Hollande a estimé nécessaire que le législateur intervienne dans le débat sur la laïcité.